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samedi 26 novembre 2011

Train de mort à travers le France et l' Allemagne...

VOLOGNES-DANNENBERG-GORLEBEN (France-Allemagne) - Train de déchets nucléaires: des milliers de manifestants en Allemagne
Il avait pris du retard après des échauffourées mercredi après-midi...
Le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l'Allemagne poursuivait son périple de plus de 1.500 kilomètres après les violents incidents de la veille au terminal ferroviaire du groupe Areva à Valognes(Manche) entre forces de l'ordre et militants antinucléaires.
A 6h, le convoi avait dépassé Reims et il devait quitter le département de la Marne aux environs de 7h, a-t-on appris auprès de la préfecture. Il roulait vers l'est, en direction de Rémilly près de Metz, où Areva et la SNCF ont prévu trois trajets différents à destination de l'Allemagne pour tenter d'éviter les actions des manifestants.
Plus de 3.000 gendarmes mobilisés
Plus de 3.000 gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité de convoi sur la partie française, dont des manifestants ont tenté de bloquer le départ à Valognes mercredi, provoquant des heurts avec les forces de l'ordre qui ont fait au moins trois blessés légers et entraîné seize arrestations.
Aucun incident n'a été constaté par les autorités sur le trajet pendant la nuit. Après avoir quitté la Manche, le convoi a passé sans encombre le Calvados, la Seine-Maritime, une partie de l'Oise et la Somme. De petits rassemblements avaient été organisés à Montérolier-Buchy (Seine-Maritime, une cinquantaine de manifestants) et à Amiens (une douzaine).
Des manifestants attendus en Allemagne
A Reims, une douzaine de manifestants d'Europe Ecologie les Verts ont déployé une banderole sur un pont surplombant la gare à son passage, selon la préfecture. En Allemagne, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus contre ces convois appellés, outre-Rhin, «Castors» - du sigle qui désigne ces conteneurs en anglais: Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material.
Entre 1977 et 2008, Areva a retraité 5.483 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales allemandes dans le cadre d'un contrat - le plus gros contrat étranger de l'usine de retraitement Areva de Beaumont-Hague (Manche) - parvenu à échéance. Ce contrat, comme d'autres avec l'étranger, n'a pas été renouvelé, mais Areva dit - depuis plusieurs années - être en négociations avec plusieurs pays.
DANNENBERG (Allemagne) - Des milliers de manifestants écologistes étaient mobilisés samedi en Allemagne contre le dernier convoi ferroviaire de déchets nucléaires allemands retraités en France.
Après avoir passé la frontière franco-allemande vendredi dans la matinée, le train, comprenant 11 wagons de déchets nucléaires vitrifiés, a continué son parcours chaotique vers le centre de stockage de Gorleben (nord de l'Allemagne).
Lors d´un blocage du convoi à Hassloch (sud-ouest de l´Allemagne) vendredi soir, un manifestant a réussi à grimper sur l´un des 11 containers du train en brandissant une pancarte avant de s´enfuir et d´échapper aux forces de l´ordre, selon la police.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des incidents entre policiers et manifestants ont eu lieu à Metzingen (nord), situé à une vingtaine de kilomètres du centre de stockage de déchets nucléaires, sans faire de blessés. Les policiers sont intervenus à Metzingen, suite à des jets de pierre et de bombes fumigènes de la part des manifestants, a dit la police.
Deux camions munis de canons à eau et des véhicules blindés légers étaient sur place, ont constaté deux journalistes de l´AFP. La police a adressé des sommations aux manifestants qui ont alors reculé. Une rue du village a été évacuée, a dit la police.
Jeudi soir à Metzingen, des affrontements avaient déjà opposé des manifestants aux forces de l'ordre, faisant un blessé parmi la police.
Environ 150 bus en provenance de tout le pays devaient converger vers la zone du centre de stockage pour une grande manifestation samedi afin d'"envoyer une nouvelle fois un signal clair au gouvernement allemand depuis Gorleben", selon Jochen Stay, porte-parole de l'organisation Ausgestrahlt ("Irradiés") qui annonçait de nouvelles actions de blocage lorsque le train approchera.
"Des (militants) bloqueront les rails et les rues. Nous ne voulons pas d'escalade. Nous voulons que la police se comporte de manière raisonnable et appropriée avec les gens", avait-il expliqué à la télévision. Dix-neuf mille policiers étaient mobilisés à travers l'Allemagne.
L'année dernière, à la même époque, un convoi semblable avait mobilisé près de 50.000 manifestants, qui avaient livré une véritable guérilla écologiste.
Des militants s'étaient enchaînés aux rails, suspendus au-dessus des voies avec des cordes, ou avaient bloqué par des sit-in le train et les camions qui transportaient les déchets vers Gorleben.
Le convoi avait mis 92 heures à atteindre sa destination finale, 24 de plus que prévu, un record.
La question du nucléaire civil en Allemagne était alors brûlante: quelques semaines plus tôt, les députés allemands avaient prolongé la durée de vie des centrales nucléaires de 12 ans en moyenne.
Mais depuis, la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima (Japon), causée par le tremblement de terre et le raz-de-marée du 11 mars 2011, a poussé la chancelière Angela Merkel à une soudaine volte-face sur l'une des mesures-phare de son deuxième mandat, en annonçant la fermeture immédiate des plus vieux réacteurs allemands et l'extinction progressive d'ici 2022 des autres.
Cette année, les écologistes étaient 40.000 personnes prêtes à gêner autant que possible l'avancée des onze conteneurs Castor (Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material), côté allemand, soit moins de la moitié que l'an passé. Un nombre équivalent de policiers était déployé pour leur faire face. La France reste le seul pays au monde ou le nucléaire (transports, déchets, etc..) s’ impose sans débat public.
APL

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