Fessenheim : un début d'incendie à l'origine de
plusieurs blessés
Ce mercredi 5 septembre
2012 peu avant 16h, un début d'incendie de nature chimique s'est produit à la
centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), faisant plusieurs blessés,
rapporte l'agence de presse Reuters, citant les propos des pompiers. Ces
derniers n'étaient pas en mesure de préciser l'état des victimes. "Nous
avons été alertés pour un départ de feu à 15H50", a confirmé à Reuters
un porte-parole de la préfecture, ajoutant qu'"il s'agit d'un
dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir
de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec l'eau".
Il s'agit d'un "incident
pas d'un incendie", a indiqué EDF à l'AFP, ajoutant qu'"il n'y
a pas eu de flammes".
Selon l'AFP, les pompiers
du Haut-Rhin sont en cours d'intervention, avec une cinquantaine d'hommes sur
place. "D'après les premières informations, il y a des victimes, mais
nous n'en savons pas plus pour l'instant", a indiqué un officier du
Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis).
«Deux personnes
ont été légèrement brûlées à travers leurs gants», suite à un incident lié à la
manipulation d'un produit chimique (du péroxyde d'hydrogène), et non à un
incendie, a indiqué à l'AFP un porte-parole au siège parisien d'EDF.
Les pompiers du Haut-Rhin
«sont en cours d'intervention, avec une cinquantaine d'hommes sur place», a
précisé un officier du Codis (Centre opérationnel départemental d'incendie et
de secours). D'après les informations recueillies par notre rédaction locale
auprès de la centrale, il y aurait huit blessés dont deux brulés. Les autres auraient été incommodés par
la fumée.
L’incident se serait
produit entre 15h30 et 16h. Il y aurait eu un gros dégagement de fumée, qui se
serait rapidement dissipé. Vers 17h, les pompiers sont repartis. Elle
indique qu’il ne s’agit pas d’un incendie. Mais il serait plutôt question d’un
«dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit suite à l'injection dans un
réservoir de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec de l'eau».
Un dégagement de vapeur d'eau oxygénée
Selon EDF, ce n'est pas un
incendie mais un dégagement de vapeur qui s'est produit ce mercredi aprés-midi
dans le bâtiment du réacteur la centrale nucléaire de Fessenheim. Les pompiers
avaient auparavant annoncé qu'un début d'incendie de nature chimique avait fait
plusieurs blessés. «Il n'y a pas de départ d'incendie. Il y a eu dans une
opération de maintenance de la vapeur d'eau qui s'est dégagé», a assuré une
porte-parole de l'opérateur EDF, précisant que deux personnes étaient
légèrement brûlées aux mains.
La préfecture du Haut-Rhin
a confirmé l'accident. «Nous avons été alertés pour un départ de feu à 15h50»,
a dit à Reuters un porte-parole de la préfecture. «Il s'agit d'un dégagement de
vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir de peroxyde
d'hydrogène qui a réagi avec l'eau», a-t-on précisé de même source. Les
responsables de la centrale EDF n'ont pas pu être joints. Dès l'annonce de
l'incendie, l'action EDF a chuté de 1,1% à la bourse de Paris. L'action a
clôturé en baisse de 0,34%, après avoir abandonné jusqu'à 2,85% en séance dans
d'importants volumes.
Les écologistes réclament la fermeture de la
centrale comme si était engagé François Hollande…
Le 25 avril déjà, un
départ de feu avait touché une salle des machines de Fessenheim (Haut-Rhin),
dans sa partie non nucléaire, sans faire de blessés ni affecter la production
d'électricité. La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc
électronucléaire français, doit être fermée d'ici 2017 selon une promesse faite
aux écologistes par François Hollande lors de la campagne des élections
présidentielles. Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900
mégawatts qui ont été mis en service en 1977.
A la suite de cet incident,
François de Rugy, co-président du groupe Europe Ecologie-Les Verts, a estimé
qu'il fallait «accélérer la fermeture» de la centrale. «Fessenheim était la
centrale pour laquelle le président de la République s'était engagé à assurer
la fermeture et le début du démantèlement durant ce mandat-ci», a-t-il dit sur
BFM-TV. Il a souligné que les écologistes réclamaient un «calendrier précis»
des phases de fermeture et des audits du parc nucléaire français plus
transparents. «Nous demandons qu'il y ait une commission d'enquête
parlementaire car c'est la garantie que tous les points de vue seront
représentés», a-t-il dit.
Déjà le 25 avril 2012, un départ d'incendie était
intervenu sur un matériel de
refroidissement de l'alternateur en salle des machines du réacteur 2. EDF avait
indiqué le mercredi 25 avril 2012 qu'un
départ de feu etait intervenu à 8h30 sur "un matériel de
refroidissement de l'alternateur en salle des machines (partie non nucléaire de
l'installation)" du réacteur 2 de la centrale de Fessenheim
(Haut-Rhin). L'incendie "rapidement éteint", précisait EDF,
ajoutant qu'il "n'a pas fait de blessé et n'a eu aucune conséquence sur
la sûreté, ni sur l'environnement, ni sur la production qui est restée à 100
%".
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
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Centrale de Fessenheim : à quand la fin !
RépondreSupprimerL’incident qui s’est produit hier à 15 heures à la centrale de Fessenheim est désormais clos, a informé mercredi soir EDF dans un communiqué.
Ce qu’il s’est produit
Selon les informations fournies par l’Autorité du sûreté nucléaire, “Lors d’une manipulation d’eau oxygénée, produit chimique non radioactif, un déversement a provoqué un dégagement de vapeur, qui a déclenché les capteurs de détection incendie. Conformément à la convention entre les services publics et la centrale, les pompiers ont été dépêchés sur place. Il n’y a pas eu d’incendie.”
Pourtant, à 16h30, les premières informations faisaient état d’un incendie chimique et de plusieurs blessés graves à la centrale. L’alarme incendie s’est activée vers 15h, dans un bâtiment connexe aux deux réacteurs, situé en zone nucléaire. Au cours de l’après-midi, des informations contradictoires n’ont cessé de circuler, alors que les canaux d’information des autorités ou de l’opérateur restaient très silencieux.
Notons que le ministère de l’environnement a communiqué extrêmement rapidement, avec des propos très rassurants, mais sans donner de détails sur l’incident.
Il est essentiel qu’une information claire et transparente soit diffusée en temps réel en cas d’incident, même jugé mineur, sur une installation nucléaire. Il est indispensable que les riverains soient tenus au courant de la situation, et que les autorités de sûreté informent de manière transparente. Car l’objectif n’est pas celui de communiquer pour rassurer. C’est d’informer, afin que les citoyens puissent se faire une idée précise de la situation.
Fessenheim, fermez la !
Cet incident a eu lieu le jour même de la rencontre de représentants des associations antinucléaires alsaciennes au ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, avec pour objectif de repartir avec un calendrier précis de la fermeture de la centrale de Fessenheim, annoncée par François Hollande.
La centrale de Fessenheim est la plus ancienne du parc nucléaire français, promise par le candidat Hollande à la fermeture d’ici à 2017. Sa construction a commencé en 1970 et elle a été mise en service en 1977, pour un fonctionnement prévu à l’origine d’une durée de3 0 ans. Elle comporte deux réacteurs à eau pressurisée, d’une puissance de près de 900 mégawatts (MW) chacun. Le 25 avril dernier, elle a déjà été le théâtre d’un incident, un incendie. Il s’agissait d’un départ de feu sur l’alternateur du réacteur n°2 de la centrale.
Fessenheim doit faire l’objet de travaux gigantesques
Les travaux en question doivent être effectués par EDF avant juillet 2013 sans quoi l’ASN fermera le site pour des raisons de sûreté. Il s’agit notamment d’épaissir le radier, dalle de béton qui soutient le réacteur et qui est beaucoup plus mince à Fessenheim que sur les autres centrales françaises. Mais ces travaux ont un coût absolument prohibitif! Le sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel, interrogé par l’AFP ce matin a évoqué des investissements de l’ordre de 200 millions d’euros. Alors qu’EDF les évalue à 20 millions d’Euros.
Rappelons que lors de son audition par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale début Juillet, Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), a quant à lui expliqué que “si une pollution du Rhin survenait à la suite d’un accident à Fessenheim“, sans même parler de catastrophe avec des conséquences humaines, “le coût serait gigantesque pour le pays”.
La question fondamentale qui se pose au regard de ces éléments est la suivante : allons-nous continuer à essayer de maintenir en vie une centrale manifestement dangereuse en dépensant des centaines de millions d’euros ou allons-nous enfin nous décider à fermer Fessenheim ?
A dix jours de l’ouverture de la conférence environnementale, cet incident vient montrer, si c’était nécessaire, l’urgence d’engager la France dans une transition énergétique.
Greenpeace France.