Alpes de Haute-Provence : la préfecture redessine les sous-préfectures
Alpes de Haute-Provence – La préfecture du département des Alpes de Haute-Provence
envisage de redessiner le périmètre des quatre sous-préfectures : Digne-les-Bains,
Forcalquier, Castellane et Barcelonnette. Dans les cartons depuis 2006, l’idée
est de nouveau évoquée en interne afin de rééquilibrer la cohérence
territoriale. Le mot « suppression » n’est pas prononcé pour les deux
plus petites sous-préfectures de France : Castellane et Barcelonnette.
Le
ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait indiqué, début septembre, que la
réorganisation des préfectures et sous-préfectures se ferait au printemps
prochain. Dans un rapport de février 2012, la Cour des comptes a pointé du doigt le coût
disproportionné de certaines sous-préfectures : baisse du nombre de
procédures d’autorisations et de délivrances de titres officiels, entretien des
bâtiments, charge du personnel, logements de fonction…
Selon
nos informations, pour les Alpes de Haute-Provence, les discussions portent sur
les arrondissements de Castellane et de Forcalquier qui devraient être élargis,
au dépend de Digne-les-Bains. Par exemple, le canton de Valensole (6 000
habitants) rattaché aujourd’hui à l’arrondissement de Digne-les-Bains, pourrait
rejoindre celui de Forcalquier. Le canton de Seyne-les-Alpes, (2 700 habitants)
également rattaché à l’arrondissement de Digne-les-Bains, pourrait être
rattaché à celui de Barcelonnette. Tout comme celui Le Turriers (1 200 habitants),
aujourd’hui rattaché à l’arrondissement de Forcalquier. La préfecture devrait
rapidement présenter son dessin aux élus, mais les décisions seront soumises au
Préfet de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur.
Maintenir
les sous-préfectures dans les Alpes de Haute-Provence apparaît comme une
nécessité sur le plan social et administratif, compte tenu de la géographie
locale : superficie du département et enclavement des vallées. « Je suis favorable au redécoupage pour
prendre en compte l’évolution des territoires. Mais cela doit se faire en
fonction des usages des habitants et de la préfiguration des futurs
intercommunalités », explique à la radio Alpes 1 Christophe Castaner,
député-maire PS de la ville sous-préfecture de Forcalquier.
« Dire que les sous-préfectures coûtent
chères et qu’il faut réduire, je crois que cela n’a pas de sens. A qualité de
service public égal, il faut peut-être proposer d’autres organisations », précise sur Alpes 1 Gilbert Sauvan, député-maire PS
de la ville sous-préfecture de Castellane.
Mais
maintenir des guichets et des bureaux dans les sous-préfectures de ce
département coûte-t-il trop cher à l’Etat aujourd’hui ? Difficile d’obtenir
des chiffres officiels mais toujours selon le rapport de la Cour des comptes, « dans certains départements ayant un
grand nombre d’implantations de taille modeste, les effectifs peuvent être tous
inférieurs à huit agents, constituant alors à la fois un seuil critique pour le
maintien des structures ». Le débat est depuis lancé, mais dans les
Alpes de Haute-Provence, aucune piste n’est sérieusement envisagée pour faire
des économies, alors que les trois sous-préfectures sont en dessous de ce seuil
de huit agents.
Enfin, toujours selon la Cour des comptes, « la démographie moyenne d’un
territoire, où coïncident arrondissement et sous-préfecture, est de 137 000
habitants ». Dans les Alpes de Haute-Provence, aucun arrondissement n’atteint
ce seuil.
Et dans la Drôme c' est pour quand ?
MCD
MCD
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