Ne manquez pas les derniers spectacles accueillis à l'occasion de cette édition du Festival Est-Ouest consacrée à la Croatie, dans le cadre de "Croatie, la voici",
et bien sûr, tout le week-end à venir, tables rondes, rencontres,
ateliers, repas animé autour du conte et de la poésie de Croatie :
Cirque – Performance
C8H11NO2
Cie Room 100
Mise en scène : Jakov Labrovic / Sculptures
cinétiques, décor, lumière et scénographie : Jakov Labrovic et Antonia
Kuzmanic / Musique : Davor Gazde / Costumes : Jakov Labrovic et Ivan
Labrovic / Collaboration artistique : Angela Laurier – Regard extérieur
: Ivan Labrovic / Assistanat : Mario Frani
Le titre crypté de cette performance est la
formule chimique de la dopamine, un neurotransmetteur du cerveau qui
s’affole lorsqu’une personne est dans un état d’esprit psychotique. Sur
scène, les interprètes sont des sculpteurs qui utilisent des
mouvements cinétiques pour créer la chorégraphie. Ils utilisent leur
corps comme matériau principal de modelage. Les sculptures dynamiques
deviennent le lieu possible de la schizophrénie, maladie qui les
distord et les déchire, achevant la perte d’identité. L’utilisation de
l’eau sur scène donne une dimension spéciale à la scénographie où l’eau
brise l’espace et en crée une illusion. Les mouvements des corps, la
lumière qui se réfracte sur eux et les fréquences sonores produites
créent une atmosphère intense sur scène, qui sera donnée à ressentir et à
expérimenter au public.
Lauréate de Jeunes Talents Cirque Europe
2010, Room 100 est une compagnie de cirque basée à Split en Croatie. À
mi-chemin entre le cirque, la danse et la performance, C8H11NO
est une proposition chorégraphique originale et déconcertante, où le
travail du corps, subtilement mis, en lumière, incarne des images
évocatrices et profondes.
Puissamment évocatrice, troublante et bouleversante, C8H11NO2 est une création hors-norme. À découvrir sans faute !
Samedi 29 septembre, 21H
Théâtre de Die
P.T. : 13 € / T.R. : 10 € et 6 €
Lecture et Lecture-spectacle
Anthologie des écritures théâtrales contemporaines de Croatie : Parade de cirque
Avec : Garance Clavel, Fabrice Clément,
Franck Lacroix, Barnabé Perrotey, Federico Uguccioni et Aurélie Morel –
Direction : Dominique Dolmieu
Publiée en 2012 aux éditions L’Espace d’un
instant, sous la direction de Natasa Govedic, avec la collaboration de
Dominique Dolmieu et Milos Lazin, cette anthologie donne à lire et à
entendre presque cent ans de théâtre croate, de 1915, à 2012. Ici, le
théâtre se transformerait presqu’en un cirque : en parade, en cortège,
en défilé, en foire. En piste… Un centenaire de textes et de projets
dans lesquels on croise un Hamlet au village, une violoniste dans une
cave, un lapin blanc sorti des fourrés, un ours échappé de la bourse du
travail… Des encyclopédies comme si on en respirait, des roses qui
fleurissent comme du temps perdu. Des drames, sur lesquels on porte un
regard.
Au programme :
- La Représentation de Hamlet au village de Mrdusa-d’en-bas d’Ivo Bresan
- Le Grand Lapin blanc d’ Ivan Vidic
- Les Enfants du curé de Mate Matisic
- L’Encyclopédie du temps perdu de Slobodan Snajder
- Respire ! d’Asja Srnec Todorovic
- Rose is a rose is a rose… d’Ivana Sajko
Co-production ; Festival Est-Ouest / Théâtre de Die et Théâtre National de Syldavie / Maison d’Europe et d’Orient
Samedi 29 septembre, 17H
Tente Rencontre ou Jardin – Village du Festival
Entrée libre
Le Cinquième Évangile
Lecture-spectacle
Texte : Slobodan Snajder
Direction et mise en lumière : Milos Lazin – Avec Fabrice Clément, Nicolas Combrun, Élodie Guizard, Marion Jean, Franck Lacroix, Martin Legros et Federico Ugucionni
Direction et mise en lumière : Milos Lazin – Avec Fabrice Clément, Nicolas Combrun, Élodie Guizard, Marion Jean, Franck Lacroix, Martin Legros et Federico Ugucionni
Le canon biblique reconnaît quatre
Evangiles, bien qu’il en existe d’autres que nous appelons apocryphes.
Du terme grec – apocryphe – émane une dimension cachée, secrète,
hérétique. Ilija Jakovljević, poète et journaliste, détenu durant la
Seconde Guerre mondiale dans un camp d’extermination considéré comme le
pendant croate d’Auschwitz, a réussi à tenir un journal quotidien en
le cachant dans ses chaussures, en dépit du danger de mort que cela
pouvait représenter… pour être finalement liquidé, après la libération,
par ceux-là mêmes pour lesquels il avait été emprisonné ; il s’agissait d’une purge antistalinienne classique exécutée selon des méthodes staliniennes, et maquillée en suicide. Jakovljević n’était pas un «homme du Parti», et aujourd’hui encore il reste une zone d’ombre quant à comment il a survécu au camp. Cet homme, au destin tragique, a été au centre des événements dont il s’est fait le témoin en les retranscrivant studieusement dans un langage codé. De ce qui s’est réellement passé derrière les barbelés, nous n’avons
pratiquement pas de témoignages directs, exception faite des griffonnages de la section prétendue «spéciale» (Sonderkommando), composée de Juifs chargés «d’actionner» les fours crématoires d’Auschwitz. Mais nous savons bien qu’ils n’ont
pas survécu à ce qu’ils ont vu. En s’appuyant sur le journal de Jakovljević, finalement publié en Croatie dans l’indifférence générale, Šnajder a écrit un nouvel évangile. C’est le drame de la peur sans espoir, de l’enfer sans purgatoire. C’est l’évangile adressé au silence de Dieu, mais aussi un message compassionnel de l’auteur à un homme qui fut avalé par l’Histoire.
par ceux-là mêmes pour lesquels il avait été emprisonné ; il s’agissait d’une purge antistalinienne classique exécutée selon des méthodes staliniennes, et maquillée en suicide. Jakovljević n’était pas un «homme du Parti», et aujourd’hui encore il reste une zone d’ombre quant à comment il a survécu au camp. Cet homme, au destin tragique, a été au centre des événements dont il s’est fait le témoin en les retranscrivant studieusement dans un langage codé. De ce qui s’est réellement passé derrière les barbelés, nous n’avons
pratiquement pas de témoignages directs, exception faite des griffonnages de la section prétendue «spéciale» (Sonderkommando), composée de Juifs chargés «d’actionner» les fours crématoires d’Auschwitz. Mais nous savons bien qu’ils n’ont
pas survécu à ce qu’ils ont vu. En s’appuyant sur le journal de Jakovljević, finalement publié en Croatie dans l’indifférence générale, Šnajder a écrit un nouvel évangile. C’est le drame de la peur sans espoir, de l’enfer sans purgatoire. C’est l’évangile adressé au silence de Dieu, mais aussi un message compassionnel de l’auteur à un homme qui fut avalé par l’Histoire.
La représentation sera suivie d’une
présentation de la pièce par Milos Lazin et Natasa Govedic (s.r.) et
d’une rencontre avec l’auteur.
Dimanche 30 septembre, 20H30
Théâtre de Die
P.T. : 8 € / T.R. : 5 €
Dans l'attente du plaisir de vous accueillir à Die, recevez, Madame, Monsieur, chers amis, nos salutations les plus cordiales.
Pour le Conseil d'Administration du Festival Est-Ouest,
Brigitte Seurt, présidente
Pour l'équipe du Festival Est-Ouest,
Harold David, directeur
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