Grèce: plus de 42.000 manifestants dans la rue
contre le nouveau train de rigueur imposé par les voyous des banques…
Des milliers de Grecs
manifestent ce 8 septembre 2012 à Salonique (nord) contre de nouvelles mesures
de rigueur réclamées par l'Union européenne et le FMI Sakis Mitrolidis afp.com
Plus de 22.000
manifestants sont descendus dans la rue samedi soir à Salonique (nord) pour
protester contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées à la Grèce par l'UE
et le FMI, honorant le traditionnel rendez-vous de la rentrée sociale.
Au départ des cortèges, la
police estimait la foule à quelque 12.000 personnes, ( en réalité 40 000
mille) contre un record de 45.000 contestataires dans la rue l'année dernière
pour la même occasion, l'ouverture de la Foire internationale de la ville.
Les manifestants se
répartissaient entre quatre défilés: celui des grands syndicats GSEE pour le
privé et Adedy pour la fonction publique, le cortège du principal parti
d'opposition, Syriza, de gauche radicale, celui du Pame, le front syndical
communiste, et celui des autonomes et de l'extrême gauche.
Les manifestants
dénonçaient l'intensification de la rigueur, après plus de deux ans d'austérité
ayant fait chuter le niveau de vie de 35% de l'aveu même du gouvernement,
exploser le chômage, à près d'un quart de la population active, et aggravé la
récession, qui en est à sa cinquième année.
"Non à l'abolition
d'acquis centenaires", "le peuple grec n'en peut plus",
proclamaient des banderoles dans le cortège syndical, escorté de nombreuses
ambulances attestant de la tension montante parmi le personnel médical contre
les baisses de salaires et les coupes dans le budget.
"Très bientôt,
l'immense majorité du peuple grec va réagir", a lancé le chef du Syriza,
Alexis Tsipras, en pleine forme dans les sondages face au gouvernement de
coalition réunissant droite, socialistes et gauche modérée.
Il a imputé au Premier
ministre conservateur, Antonis Samaras, qui l'avait accusé dans la matinée de
pousser vers une sortie de la Grèce de l'euro, d'être celui "qui conduit
le pays à la catastrophe".
Les syndicats espèrent
notamment faire barrage aux pressions de la troïka, représentant les
créanciers, pour plus de dérégulation du marché du travail, tandis que l'Adedy
condamne des nouvelles coupes "barbares" dans les salaires et les
emplois de la fonction publique.
Ce tour de chauffe social
intervient à la veille d'une réunion entre la troïka et le ministre des
Finances, Yannis Stournaras, et d'un rendez-vous des alliés gouvernementaux
pour peaufiner les mesures, visant à économiser 11,5 milliards d'euros en 2013
et 2014.
La zone euro et le FMI
font dépendre de leur adoption la poursuite de leur soutien au pays, ce qu'a
rappelé dans la matinée M. Samaras, se fixant comme priorité d'obtenir "un
rapport positif" de la troïka sur les efforts de redressement.
MCD-APL
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