Le Réseau "Sortir du
nucléaire", fédérant 930 associations et basée rue Dumenge (Lyon 4e), a
réagi énergiquement aux propos d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement
productif ce lundi. le ministre avait qualifié dimanche sur BFM TV l'énergie
nucléaire comme étant "une filière d'avenir [...] pas
chère et abordable".
Tout en rappelant dans un
communiqué les méfaits du nucléaire, "une technologie génératrice de
déchets ingérables", le mouvement anti-nucléaire raille la "souplesse
intellectuelle" du ministre. Alors candidat aux primaires
socialistes (octobre 2011), il présentait le nucléaire comme une "solution transitoire" dont
il faudrait sortir "à un moment ou un autre", note le
Réseau.
Une confirmation des
signaux envoyés par François Hollande
Plus que de l'esprit
changeant d'Arnaud Montebourg, le Réseau s'inquiète des "signaux donnés
par François Hollande" sur la question du nucléaire. Le Président
de la République a, par exemple, déjà repoussé la fermeture de la vétuste
centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) à une date non déterminée rappelle Sortir du
nucléaire.
Pas surpris par les "orientations
pronucléaires du gouvernement", le mouvement écologiste se dit
toutefois pessimiste à propos de la conférence environnementale qui doit se
tenir les 14 et 15 septembre prochains. "Sortir du nucléaire"
s'interroge sur la pertinence d'une rencontre alors que "les décisions
sont déjà prises et annoncées par le gouvernement".
Pour Michèle Rivasi, Montebourg "fait du vent
comme une éolienne"
L’eurodéputée rhônalpine, Michèle Rivasi (EE-LV)
n’a pas spécialement goûté la sortie d’Arnaud Montebourg dimanche dernier sur
le nucléaire qui a estimé qu’il s’agissait "d’une filière d’avenir".
"C'est une
déclaration isolée d'un pro-nucléaire qui n'a pas de compétence sur
l'énergie" a-t-elle estimé, avant de se lancer dans une diatribe :
"Soutenir le nucléaire est une stratégie obsolète qui va à l'encontre
des engagements de François Hollande. Lors de notre université d'été, Delphine
Batho a été très claire : les promesses de François Hollande de passer de 75% à
50% d'énergie nucléaire seront respectées. Entre Valls et Montebourg, il y a
une surenchère ‘très mâle’ pour savoir qui sera le prochain Premier ministre."
Et de poursuivre :
"Si Montebourg a besoin, on peut lui faire des cours d'économie. L'avenir
n'est pas à la centralisation. Il a une vision scientiste à la Jean-Jaurès. Il
fait du vent comme une éolienne mais il faut la connecter à un réseau sinon
cela ne marche pas" a terminé la Co-fondatrice de la Commission de
Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD).
MCD-APL
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