Anne Tesson: «Une ville comme Die ne
peut se développer hors saison que sur l'événementiel et la qualité»
MCD : La directrice de « Ecologie au
Quotidien » de Die a présenté ce mercredi le 12e Festival de la
citoyenneté et l’écologie...
MCD : Cet automne ?
A.T. : C’est un automne où il
fait beau. Dans le Diois aussi, on pourrait l’appeler l’été indien. Pourtant,
dans les rues de Die, les stores baissés et les rares touristes rappellent que
la saison est quasiment terminée. Pour faire vivre une ville de vacances hors des
mois de juillet et août, les associations et les structures d’accueil de Die,
misent sur les événements tels que le Festival de l’écologie, la Fête de la transhumance
et de petites pépites cachées comme des champignons…Art et Vignes, Lavoirs du
Désert, etc
MCD : Qu’est-ce qu’un festival tel que le
Festival de l’écologie apporte à Die ?
A.T. : C’est un vecteur de
promotion de la ville et de toute la Région Rhône-Alpes à un moment de l’année
qui n’est pas facile: la météo est incertaine, on est hors saison. Sur le plan local, le festival a
un aspect économique très important. Beaucoup de commerces et d’hôtels, tables d’Hôtes et gîtes à la fermes seraient fermés.
Et le festival n’accueille pas que des gens qui viennent de l’extérieur de la
Drôme, mais citoyennes et citoyens des quatre coins de France viennent. Même de
Belgique, Suisse et Québec…Nous privilégions notre ligne SNCF.
MCD : Le fait que le festival « Les
Rencontres de l’Ecologie» se passe majoritairement dans une salle Polyvalente
Municipale en centre de Die favorise ces retombées économiques?
A.T. : Certainement, car il
y aussi 10 espaces au centre ville (restaurants, cafés, cinéma,…) et les gens qui viennent ne restent pas
confinés dans l’espace de la Salle polyvalente de Die. Dans la Vallée de la
Drôme nous investissons 22 lieux différents de Livron à La Motte Chalancon, de
Loriol à Crest. Une cohérence et cohésion territoriale.
MCD : C’est un challenge de faire vivre une
ville comme Die hors saison touristique?
A.T. : Die compte 4.500 habitants
en hiver et jusqu’à 10.000 en été, le Diois 20 000 à peu prêt. Le
challenge est aussi bien d’intégrer la fréquentation touristique, douce et
diffuse, familiales et culturelle, que de prolonger la saison. Une ville comme Die
ne peut se développer hors saison que sur l’événementiel et la qualité. Nous
aurions pu créer un marché ou une foire en juillet et surchargée une offre estivale déjà
pléthorique…mais nous avons voulu un évènement pédagogique, sensible,
mobilisateur et festif en plein hiver. Un travaille de fond ou le mot
« Rencontres » et le plus important.
Pour nous retrouver ensemble et donner ‘du chaud au cœur’ à tout un territoire.
MCD : Et lorsqu’il n’y a pas de festival, y
a-t-il une vie culturelle dans la ville?
A.T. : La commune de Die soutient
une dizaine d’événements culturels et sportifs d’avril à fin octobre, de fête
de la Transhumance en Juin à la Drômoise
(circuit vélo dans le Diois) en automne, en passant par le festival Est Ouest
en septembre et le Festival de l’écologie en janvier et février. Nous essayons
de faire tout cela avec l’aide d’un tissu extraordinaire de plus de 100
bénévoles. Ces soutiens sont aussi l’œuvre du Conseil Général de la Drôme, du
Parc Naturel Régional du Vercors, la Communauté des Communes du Diois, du
Crestois, du Pays de Saillans et du Val de Drôme à travers le Grand Projet
Biovallée, de la Région Rhône-Alpes et parfois
l’Etat à travers la DREAL. Ces aides publiques ne dépassent pas 50% de
notre projet, hors bénévolat. Si non c’est de l’ordre de 33% d’aides, 33%
d’autofinancement et 33% de volontariat. Sans la centaine de volontaires il n’y aurait pas de Festival.
MCD : L’écologie, au cœur du Festival de Die
et la Biovallée de la Drôme, est-elle une préoccupation aussi au niveau de la
commune?
A.T. : Le premier combat à gagner
à l’échelle de la commune est de transformer le citoyen en éco-citoyen et que toutes et tous nous soyons dans ce
« bien vivre ensemble » au quotidien. C’est un axe que nous essayons
de prendre,
notamment en informant et sensibilisant sur des constructions
municipales éco-labellisées (projet de Chamqueyras), en facilitant et
promouvant l’isolation du bâti, le chauffage solaire et les énergies
renouvelables (6 débats en Biovallée organisés en partenariat sur la Transition
énergétique), sur des logements neufs, en améliorant le tri sélectif des déchets
(travail sur le compostage) et formant les habitantes et habitants depuis 14
ans. Nous sommes convaincu que les changements de société doivent être une
coopération confiante et consciencieuse entre les élus, les entreprises et la
société civile dont les associations comme Ecologie au Quotidien. MCD
Contact : Ecologie au Quotidien
Le Chastel,26150, DIE,
Rhône-Alpes, France
Tel
: 04 75 21 00 56
Courriel : ecologieauquotidien.die@gmail.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire