À Carhaix, ce 2 novembre, les syndicats et la gauche s’étaient réunis (3000
personnes) pour défendre l’emploi et proposer une rupture avec le productivisme
pollueur et exploiteur de l’industrie agroalimentaire. Étaient présents la FSU
et Solidaires, soutenus par le Parti de gauche et Europe Écologie-Les Verts.
Au même moment, à Quimper, les Bonnets (Benêts) rouges rassemblaient (9000
personnes) une foule hétéroclite de patrons, de pêcheurs et de paysans de la
FNSEA-CNJA. Politiquement, la réunion ne pouvait qu’inquiéter : on y
trouvait, pêle-mêle, la CGT-Marine, FO, la CGPME (petites et moyennes
entreprises), la FNSEA, toute une frange des catho intégristes contre le
Mariage pour tous, le Parti breton (extrême droite), l’Union démocratique
bretonne, l’Union populaire républicaine (souverainiste) et le Bloc identitaire
(extrême droite), le FN et des directeurs de Grandes surfaces.
Le gouvernement est coincé par
l’«écotaxe poids lourds»
Le brûlot de la très controversée
«écotaxe poids lourds» arrive dans les mains du premier ministre. Qui doit lâcher du lest sans
reculer…
Le nouveau dilemme auquel
est confronté l’exécutif Hollande-Ayrault touche au secteur très sensible du
transport poids lourds. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit se
prononcer sur l’avenir de la mesure emblématique de sa fiscalité verte: la très
controversée «écotaxe poids lourds». A cette fin, il réunit ce matin à Matignon
les principaux protagonistes de la controverse. Objectif: faire à tout prix un
geste, fût-il symbolique, pour montrer que la colère de la rue a été entendue,
et donc s’efforcer que la pression diminue.
Ceci après un week-end qui fut marqué par de violentes échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants, en Bretagne. Dans le même temps, le premier ministre ne doit surtout pas lâcher trop de lest. Au risque, sinon, que redoublent encore les railleries dont est victime le gouvernement, lui dont la politique devient de moins en moins lisible, à force de reculades et de cacophonies sur tant de dossiers.
Interminable serpent de mer, que cette taxe! Elle a été votée (à l’unanimité) par le parlement dès… 2009. Mais, de report en report, elle n’a jamais été appliquée. Cinq ans plus tard, il est prévu qu’enfin elle entre en vigueur début janvier. Cette «écotaxe poids lourds», qui déchaîne les passions, veut inciter aux modes de transport de marchandises moins polluants et moins énergivores.
Concrètement, seraient taxés les quelque 600 000 poids lourds (français et étrangers) de plus de 3,5 tonnes circulant chaque année (chargés ou à vide) sur 15 000 kilomètres de routes nationales (hors autoroutes à péage), départementales et locales de France. Chaque transporteur se verrait prélevé d’un montant de 13 centimes d’euro par kilomètre parcouru, à répercuter sur son client. Cela rapporterait 1,1 milliard d’euros par an, affectés à concurrence de 70% à la construction de voies ferrées et fluviales.
Nombre d’exonérations, de dérogations ou d’abattements sont prévus. Que ce soit au profit de types particuliers de poids lourds (convois militaires, camions de voirie, etc.), au bénéfice de secteurs mal en point (transport du lait, par exemple), ou pour tenir compte de particularismes. A savoir, les régions excentrées, vastes, comptant peu d’autoroutes, et/ou où l’alternative du fret ferroviaire ou fluvial est peu développée: Bretagne, Aquitaine ou Midi-Pyrénées. Mais agriculteurs, éleveurs, transporteurs routiers et salariés du secteur de l’agroalimentaire manifestent, depuis des semaines. Et, en Bretagne – grande terre d’agroalimentaire – le climat social se tend.
Ceci après un week-end qui fut marqué par de violentes échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants, en Bretagne. Dans le même temps, le premier ministre ne doit surtout pas lâcher trop de lest. Au risque, sinon, que redoublent encore les railleries dont est victime le gouvernement, lui dont la politique devient de moins en moins lisible, à force de reculades et de cacophonies sur tant de dossiers.
Interminable serpent de mer, que cette taxe! Elle a été votée (à l’unanimité) par le parlement dès… 2009. Mais, de report en report, elle n’a jamais été appliquée. Cinq ans plus tard, il est prévu qu’enfin elle entre en vigueur début janvier. Cette «écotaxe poids lourds», qui déchaîne les passions, veut inciter aux modes de transport de marchandises moins polluants et moins énergivores.
Concrètement, seraient taxés les quelque 600 000 poids lourds (français et étrangers) de plus de 3,5 tonnes circulant chaque année (chargés ou à vide) sur 15 000 kilomètres de routes nationales (hors autoroutes à péage), départementales et locales de France. Chaque transporteur se verrait prélevé d’un montant de 13 centimes d’euro par kilomètre parcouru, à répercuter sur son client. Cela rapporterait 1,1 milliard d’euros par an, affectés à concurrence de 70% à la construction de voies ferrées et fluviales.
Nombre d’exonérations, de dérogations ou d’abattements sont prévus. Que ce soit au profit de types particuliers de poids lourds (convois militaires, camions de voirie, etc.), au bénéfice de secteurs mal en point (transport du lait, par exemple), ou pour tenir compte de particularismes. A savoir, les régions excentrées, vastes, comptant peu d’autoroutes, et/ou où l’alternative du fret ferroviaire ou fluvial est peu développée: Bretagne, Aquitaine ou Midi-Pyrénées. Mais agriculteurs, éleveurs, transporteurs routiers et salariés du secteur de l’agroalimentaire manifestent, depuis des semaines. Et, en Bretagne – grande terre d’agroalimentaire – le climat social se tend.
Héritage de la droite
La droite UMP, à l’origine de cette mesure, sous le quinquennat précédent, veut à présent son report: vu la crise économique, «une idée mise en place à un certain moment peut se révéler inadaptée à d’autres moments» – dixit le centriste Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy. Le Front national fustige une taxe «pensée par l’Europe, imposée par l’UMP, et appliquée par le PS».
En revanche, Verts et environnementalistes (la Fondation Nicolas Hulot, etc.) somment l’exécutif de ne pas céder face à «la colère d’une minorité de tenants d’un modèle agroalimentaire qui a atteint ses limites» (selon l’eurodéputé José Bové). Mais, y compris au sein du Parti socialiste (ses élus bretons, notamment), on prône l’«ajournement» de la taxe.
La droite UMP, à l’origine de cette mesure, sous le quinquennat précédent, veut à présent son report: vu la crise économique, «une idée mise en place à un certain moment peut se révéler inadaptée à d’autres moments» – dixit le centriste Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy. Le Front national fustige une taxe «pensée par l’Europe, imposée par l’UMP, et appliquée par le PS».
En revanche, Verts et environnementalistes (la Fondation Nicolas Hulot, etc.) somment l’exécutif de ne pas céder face à «la colère d’une minorité de tenants d’un modèle agroalimentaire qui a atteint ses limites» (selon l’eurodéputé José Bové). Mais, y compris au sein du Parti socialiste (ses élus bretons, notamment), on prône l’«ajournement» de la taxe.
Nouvelle protestation
Il revient donc au premier ministre Ayrault de démêler l’écheveau: de trouver des «modalités d’application» qui permettraient de calmer un peu la fronde contre cette écofiscalité. Le chef du gouvernement est mis sous pression: samedi, ses opposants ont prévu une nouvelle journée de protestation.
Il revient donc au premier ministre Ayrault de démêler l’écheveau: de trouver des «modalités d’application» qui permettraient de calmer un peu la fronde contre cette écofiscalité. Le chef du gouvernement est mis sous pression: samedi, ses opposants ont prévu une nouvelle journée de protestation.
Bernard Delattre
Ecotaxe suspendue: les ONG
hérissées, les écologistes restent au gouvernement : Jean-Marc Ayrault, le
29 octobre 2013 devant l'Assemblée nationale, répond aux questions sur la
suspension de l'écotaxe.
"Lamentable" pour France
Nature Environnement, "minable" pour ...
«Lamentable» pour France Nature Environnement,
«minable» pour José Bové: la suspension mardi de l'écotaxe poids lourds est
très mal passée chez les ONG et certains écologistes mais ne remet pas en cause
la participation d'Europe Ecologie-Les Verts au gouvernement, ont assuré des
élus.
Déjà hérissés par
l'absence de mesures fiscales sur le diesel et le flou entourant la future loi
sur la transition énergétique, les ONG et plusieurs élus écologistes ne
masquent plus leurs doutes sur les ambitions vertes d'un gouvernement accusé de
céder trop facilement aux «groupes de pression» et de faire de l'écologie «le
bouc émissaire» des difficultés économiques des transporteurs et des éleveurs.
Pour autant, la
coprésidente des députés écologistes Barbara Pompili a rappelé la volonté d'EELV
de rester «partenaire» du gouvernement et son collègue de l'Assemblée Eric
Alauzet a écarté tout «retrait».
De son côté, le secrétaire
national d'EELV Pascal Durand a néanmoins estimé que l'ajournement de la mesure
«ne va résoudre en rien» les difficultés de la Bretagne, région farouchement
opposée au dispositif.
«Cette suspension sine
die, c'est juste minable, c'est une reculade vraiment invraisemblable face à un
lobby agro-industriel mené par le président de la FNSEA, Xavier Beulin, et le Medef
pour casser une logique économique» qui permettrait la relocalisation des
activités, a dénoncé l'eurodéputé écologiste José Bové.
Le «Collectif des acteurs
économiques de la Bretagne», qui regroupe des patrons bretons, est ressorti
«plutôt satisfait» d'une réunion à Matignon mardi soir avec le Premier
ministre, quelques heures après l'annonce de la suspension de l'écotaxe.
La FNSEA demandait
l'ajournement du dispositif, censé entrer en vigueur au 1er janvier, pour cause
de contexte économique difficile mais aussi en raison d'«une vraie difficulté
d'application» car il pourrait conduire au paiement de la taxe cinq à six fois
durant le cycle de production d'un même produit.
Pour Noël Mamère,
l'écotaxe n'est que «le bouc émissaire d'une crise de la production agricole».
«Les racines du mal ne sont pas dans l'écotaxe, mais dans la crise de
l'agriculture et de l'élevage intensif», a estimé le député écologiste qui a
quitté fin septembre les rangs d'EELV.
«Encore une fois, c'est
l'écologie qui trinque», a également jugé l'ex-ministre socialiste de
l'Ecologie Delphine Batho pour qui l'écologie «est en train de devenir la
victime expiatoire de la crise».
«Où est Philippe Martin?»
Du côté des ONG, France
Nature Environnement a jugé «lamentable» cette suspension qui, selon le
gouvernement, devrait durer plusieurs mois pour permettre un «dialogue au
niveau régional et national» sur l'application de cette mesure phare du
Grenelle de l'environnement déjà plusieurs fois reportée.
«L'environnement devient
le bouc émissaire des problèmes économiques» des transporteurs et des éleveurs,
a regretté aussi le président de FNE, Bruno Genty, expliquant que cette mesure
fonctionnait «très bien» dans d'autres pays, comme en Suisse.
Concernant le report d'une
mesure qui devait rapporter plus d'un milliard d'euros par an et devait
compenser une partie de la baisse des crédits du ministère de l'Ecologie pour
2014, FNE estime plus globalement qu'«on est en train de planter le financement
de la transition énergétique».
La Fondation Nicolas Hulot
s'est également dite «vraiment triste de ce nouveau recul sur l'écologie».
Le Réseau action climat
(RAC) dénonce, lui, le «piètre exemple» en matière de lutte contre le
réchauffement climatique que donne la France, qui accueillera en 2015 la
prochaine grande conférence sur le climat.
Le secteur du transport
est le premier secteur émetteur de CO2 en France et la part de la route dans le
transport de marchandises continue de croître, atteignant près de 90%
aujourd'hui contre 86% en 2007 au moment du Grenelle, indique Lorelei Limousin,
chargée de mission climat-transports au RAC.
«Où est Philippe Martin
dans le processus de décision sur l'écotaxe ?», s'est alarmée l'ONG sur Twitter
en s'étonnant du silence du ministre de l'Ecologie.
Le président UMP du
Conseil régional d'Alsace, Philippe Richert, a estimé mardi que l'écotaxe
aurait dû être portée jusqu'au bout et s'est dit «perplexe» à l'égard du
renoncement du gouvernement.
- Pascal Durand: «Se retirer du
gouvernement et de la majorité serait un constat d’échec total»
Le patron d’Europe Ecologie-Les Verts a répondu aux
questions de après l’ajournement de l’écotaxe...
- Pascal Durand, n°1 d'Europe Ecologie-Les Verts,
réagit à la suspension par la gouvernement Ayrault de l'écotaxe.
- Je suis révolté. On
instrumentalise encore et toujours la question écologique et du transport, une
question qui est dévoyée, détournée, avec une mauvaise foi absolue par la
FNSEA. S’il y a des milliers de chômeurs dans le secteur agroalimentaire, ce
n’est pas à cause de l’écotaxe, c’est parce que le modèle agricole breton,
défendu par la FNSEA, conduit à l’échec. C’est pour ça que la Bretagne en est
là. Et regardez ce qui est décidé? L’ajournement de l’écotaxe. Comment
voulez-vous ne pas être désemparé? La suspension de l’écotaxe ne sert ni
l’intérêt général ni la Bretagne, cela ne sert à rien. Et en même temps, on ne
pouvait pas non plus laisser la crise et la violence se développer.
- Vous comprenez donc le gouvernement?
Je suis très en colère
contre la FNSEA. Les premiers responsables de cette décision, qui n’est pas une
bonne décision, ce sont ceux qui ont instrumentalisé la taxe poids lourds.
C’est toujours la même chose, l’écologie est le bouc-émissaire tout trouvé.
- Comment s’est passé le déjeuner à Matignon? Le
Premier ministre a-t-il eu un mot pour les écologistes?
Non, il ne s’est pas
adressé à nous particulièrement. Le Premier ministre a fait une allocution pour
nous expliquer sa décision. Il a aussi dit à quel point il avait besoin
d’une majorité responsable et solidaire, de notre soutien à tous. On a aussi
parlé de nos divergences.
- La question de la participation des écologistes
au gouvernement se pose à nouveau avec cette nouvelle couleuvre à avaler…
Mais pas plus que les
socialistes! Vous pensez que ça leur fait plaisir aux socialistes de voir une
gamine interpellée dans le cadre d’une sortie scolaire, sur un parking?
Je me sens en capacité de représenter les valeurs de la gauche et c’est
même ma responsabilité de dire que ce ne sont pas mes valeurs. Ce qui me préoccupe,
c’est que les électeurs qui ont voté pour nous en 2012 se déplacent en 2014.
Aux partielles, pour l’instant, je constate qu’ils ne le font pas.
- Noël Mamère vous appelle à vous interroger sur
votre place au gouvernement…
Noël Mamère est dans sa
propre cohérence (en désaccord avec la ligne d’EELV, il a quitté le parti en
septembre). Rester ou partir, j’ai toujours dit que ce débat devait être
posé collectivement, de manière construite. Je comprends ceux qui pensent qu’on
ne pèse pas assez mais il faut mesurer quelle est notre capacité à agir en
dehors de la majorité. Le rapport de force n’est pas favorable à l’écologie
aujourd’hui, mais il ne l’était pas plus au moment où on est rentrés au
gouvernement, après les 2,3% de la présidentielle. Pendant 18 mois, on a eu en
permanence du chaud et du froid, à chaque fois qu’il y avait une bonne
nouvelle, il y en avait une mauvaise ensuite. Mais on a obtenu des choses,
notamment sur le Budget, avec la contribution climat-énergie, ou avec la TVA
réduite sur les travaux d’isolation. C’est du compromis, on est obligés de se
battre en permanence. Mais la TVA réduite permettra de créer des emplois, c’est
ça le prix.
- Donc vous n’êtes pas pour claquer la porte du
gouvernement?
Encore une fois, ce doit
être une position partagée collectivement. Nous avons bientôt un congrès, je
milite pour que les questions politiques soient posées. Il faut sortir des
postures et des querelles de personnes. Comment en fonction de l’état de la
société actuelle, de nos forces, on fait avancer nos idées et on construit une
majorité pour y arriver? C’est la question. Sur la Bretagne, lorsqu’on dit que
le modèle économique conduit à l’échec, qu’il faut changer de modèle, nous
sommes minoritaires, tout comme de nombreuses associations d’agriculteurs. A
nous de construire de nouvelles majorités. Se retirer du gouvernement et de la
majorité serait un constat d’échec total et c’est un fusil à un coup. Cela ne
permet pas de faire bouger les lignes, de peser sur les réformes, sur le
budget. Mais je comprends qu’on dise qu’on n’est pas assez entendus. Le débat
doit être réel et construit, cela ne doit pas être un débat dans les médias.
Propos recueillis par Maud Pierron
EELV: Duflot défend la suspension
de l'écotaxe et son poste au gouvernement. «La question essentielle, c'est
celle de l'action», estime la ministre...
La ministre du Logement,
Cécile Duflot, a défendu mercredi l'action et le maintien des écologistes au
gouvernement, tout en reconnaissant pour la première fois que la question de
leur présence «se pose».
«Bien sûr oui, il est
légitime qu'elle se pose, mais la question essentielle, c'est celle de
l'action», a estimé la ministre, interrogée sur Europe 1 au sujet d'un éventuel
départ du gouvernement.
Une «bonne décision»
Interpellée sur les
contradictions entre les positions de Jean-Vincent Placé, le chef de file
d'EELV au Sénat, et le discours des ministres écologistes, Cécile Duflot a
balayé les critiques. «C'est quand même ceux qui ont le moins envie de voir des
écologistes au gouvernement qui donnent sens à cet argument. (...) Je considère
donc que visiblement la présence des écologistes au gouvernement n'est pas
inutile et dérange certains. Et ça ne me gêne pas de déranger certains», s'est
justifiée la ministre.
Avant la suspension de
l'écotaxe par Jean-Marc Ayrault mardi, Jean-Vincent Placé avait estimé que si
le gouvernement cédait, il ne faudrait «pas qu'il s'étonne qu'il n'ait plus
d'autorité sur rien».
Cécile Duflot a, elle,
défendu la «bonne décision» du gouvernement. «Le Premier ministre l'a dit très
clairement, ce n'est pas un abandon», a-t-elle rappelé, justifiant la
suspension par le fait que «quand la situation est très tendue, il ne s'agit
pas de mettre de l'huile sur le feu».
Des «moyens d'action»
«La fiscalité écologique
est pertinente quand elle permet de faire évoluer les pratiques. Ce ne doit pas
être quelque chose de punitif et supplémentaire», a fait valoir la ministre.
Elle a également mis en avant l'action des écologistes dans plusieurs grands
dossiers, comme la rénovation thermique, la contribution climat-énergie ou
l'encadrement des loyers.
Cécile Duflot a rappelé le
«rendez-vous essentiel de la transition énergétique» et l'objectif fixé par
François Hollande de réduire la consommation d'énergie en France de moitié à
l'horizon 2050. «Cet objectif, il est extrêmement important et il faut le
traduire dans les actes», a martelé la ministre qui a conclu: «J'ai été pendant
10 ans à la direction d'un parti écologique. Je ne le suis plus et je préfère
avoir les moyens d'action que simplement les moyens d'expression».
APL
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