François Hollande reçoit Aung San Suu Kyi et défend
la transition en Birmanie.
(Photo : Aung San Suu
Kyi et François Hollande dans les jardins de l'Elysée, mardi 26 juin 2012 Bertrand Langlois)
L'opposante birmane, qui
sera à Paris jusqu'à vendredi avec un agenda très chargé, a été reçue à
l'Elysée ce mardi...
La tournée européenne de
l'opposante birmane Aung San Suu Kyi passait mardi par Paris, où le président
François Hollande a confirmé son soutien au processus d'ouverture politique en
cours en Birmanie après des dizaines d'années de pouvoir autoritaire.
La jeune députée de 67 ans
- dont 15 passés en résidence surveillée - devenue un symbole universel de
résistance pacifique a été reçue avec les honneurs à l'Elysée, où un dîner a
été servi en présence d'une partie du gouvernement.
Reprenant une formule de l'ancien président François Mitterrand, François Hollande a salué en elle une «irréductible» qui «ne lâche rien, ne cède rien, ne renonce à rien et suit son chemin parce qu'elle sait qu'au bout il y a la liberté et quel qu'en soit le prix, il convient de tenir bon».
Reprenant une formule de l'ancien président François Mitterrand, François Hollande a salué en elle une «irréductible» qui «ne lâche rien, ne cède rien, ne renonce à rien et suit son chemin parce qu'elle sait qu'au bout il y a la liberté et quel qu'en soit le prix, il convient de tenir bon».
Hollande disposé à
recevoir le général Thein Sein
La junte militaire, qui
gouvernait la Birmanie depuis 1962, a laissé la place en mars 2011 à un
gouvernement civil, néanmoins dirigé par un ancien membre du régime militaire,
le général Thein Sein, et dominé par l'armée.
François Hollande s'est dit disposé à recevoir ce dernier en France. «S'il veut venir, il viendra», a dit le président.
François Hollande s'est dit disposé à recevoir ce dernier en France. «S'il veut venir, il viendra», a dit le président.
«La France soutiendra
l'ensemble des acteurs de la transition démocratique en Birmanie et fera tout
ce qui est possible de mener, avec l'Union européenne, pour que ce processus
aille jusqu'à son terme, c'est-à-dire à une démocratie pleine et entière»,
a-t-il expliqué, évoquant la question des prisonniers politiques, des droits
syndicaux et des minorités.
Vigilance autour
des activités de Total en Birmanie
A l'heure où l'ouverture
birmane commence à attirer des groupes étrangers, François Hollande a précisé
que la France serait «vigilante» en matière de «transparence des transactions
financières» et de «comportement des industries extractives».
Une remarque qui vise
notamment le pétrolier français Total, accusé par le passé de travail forcé en
Birmanie. «À chaque fois que nous avons à poser des principes, nous avons à les
respecter», a dit François Hollande. «S'il advenait qu'il n'y ait pas ce
respect, Aung San Suu Kyi pourra à tout moment me joindre pour que nous y
mettions bon ordre».
Amour pour la
France
Entrée au Parlement ce
printemps, Aung San Suu Kyi n'exclut pas de diriger un jour son pays, où de
nouvelles élections sont prévues en 2015. «Le développement ne peut pas se
faire au détriment de la démocratie, mais il doit la consolider», a-t-elle dit.
Ensemble traditionnel
vert, écharpe de soie blanche et fleurs jaunes dans ses cheveux tirés, Aung San
Suu Kyi a dit son amour de la France, évoquant aussi bien «l'esprit
révolutionnaire», Victor Hugo, que «la soupe à l'oignon». «J'essaie de lire un
peu de français tous les jours», a confié la «dame de Rangoun», qui a reçu des
mains de François Hollande les oeuvres complètes de Georges Simenon et une
colombe en cristal, oeuvre de l'artiste Etienne. Elle a offert à son hôte une
peinture représentant un paysage birman.
Un programme de
chef d'Etat jusqu'à vendredi
Arrivée à Paris en
provenance de Londres par le train à la mi-journée, Aung San Suu Kyi a dîné
avec François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler, en présence du
Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, du nouveau président de l'Assemblée
nationale élu quelques heures plus tôt, Claude Bartolone, et de ministres comme
Laurent Fabius (Affaires étrangères), Marisol Touraine (Affaires sociales),
Aurélie Filippetti (Culture) et Najat Vallaud-Belkacem (Droits de la femme).
Deux prix Nobel, la
chercheuse Françoise Barré-Sinoussi et l'écrivain Gao Xingjiang, étaient
présents, de même que le diplomate Stéphane Hessel et la cinéaste Agnès Varda.
A Paris jusqu'à vendredi,
Aung San Suu Kyi a un programme digne d'un chef d'Etat. Elle recevra mercredi
le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville de Paris, avant un entretien avec
Laurent Fabius au Quai d'Orsay.
La lauréate du prix Nobel
de la paix 1991 doit aussi rencontrer les présidents de l'Assemblée nationale
et du Sénat et débattre avec des étudiants de la Sorbonne. La France est la
dernière étape de sa tournée en Asie et en Europe qui l'a notamment vue visiter
la Thaïlande, la Suisse, la Norvège et la Grande-Bretagne.
Ecologie au Quotidien
(L’association
soutenait depuis 12 ans la libération
Aung San Suu Kyi et le rétablissement de la démocratie en Birmanie, ce qui
n’est pas encore totalement acquit…)
DIE, Rhône-Alpes,
France
Le Chastel 26150 DIE
Tel
: 04 75 21 00 56
Courriel : ecologieauquotidien.die@gmail.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire