Législatives: Large majorité absolue pour le PS à
l'Assemblée
Le parti du Président Hollande obtiendrait environ
320 sièges, tandis que l'abstention a grimpé à plus de 44%...
Le PS a réussi le pari
d’obtenir une majorité absolue de sièges, au terme d'un scrutin de second tour
marqué par une très forte abstention.
Une Assemblée à
majorité rose
Les experts socialistes
misaient en début de semaine sur une majorité de 310 sièges environ. Ils ne se
sont pas trompés de beaucoup et «l’affaire» du tweet de Valérie Trierweiler n’a
sans doute finalement pas coûté des sièges au PS. Avec un groupe
d'environ 320 sièges (avec le MRC et le PRG), selon CSA à 20h, le PS obtient de 300 sièges et donc la majorité absolue à l’Assemblée. Avec un
Sénat déjà à gauche, François Hollande et Jean-Marc Ayrault auront les mains
totalement libres pour faire voter les lois, même s’il faudra surveiller de
près les humeurs du groupe PS à l’Assemblée. Cette capacité à obtenir la
majorité absolue à la Chambre basse était une des inconnues de ce scrutin. Les
candidats socialistes ont pour la plupart bénéficié de la dynamique de
l’élection de François Hollande, comme cela s’est vérifié avec les scores
d’Aurélie Filippetti en Moselle (plus de 59%) et de Stéphane Le Foll dans la
Sarthe, deux ministres en passe d’être largement élus dans des circonscriptions
pourtant pas évidentes.
Des alliés faibles
Pas de groupe pour la
Front de gauche ( 13 députés) et une vingtaine de députés pour les
écologistes . Même si les écologistes auront un groupe à l’Assemblée, les
partis de gauche peineront sans doute à exister dans l’ombre d’un PS puissant
qui profite d’une bipolarisation accélérée de la Ve République où les
législatives se transforment en une simple élection de confirmation du second
tour de la présidentielle.
Une droite laminée
Avec environ 220 élus,
l’UMP obtient un nombre de sièges historiquement faible, même si on est
très loin du résultat catastrophique de 1981 (158 sièges). Mais même après la
dissolution de 1997, le RPR et l’UDF avaient quand même réussi à conquérir 251
sièges. Le parti de Jean-François Copé, affaibli après une présidentielle
ratée, a perdu son pari de ne pas laisser la totalité des pouvoirs au PS. L’UMP
a sans doute subi une démobilisation plus forte de son électorat dont toutes
les études d’opinion ont montré qu’il se désintéressait plus fortement de ces
législatives que celui de la gauche. A ne pas négliger non plus la concurrence
du FN.
Le FN de retour à
l ’Assemblée
Marine Le Pen avait
prévenu. «Un député, ce sera un succès. Si on en a deux un triomphe, et dix,
une révolution»,expliquait-elle avant le premier tour. Finalement, le parti
d’extrême droite a réussi à faire entrer des représentants à l'Assemblée (sans
doute deux élus, selon les estimations CSA pour 20 Minutes à 20h). Après les 35 députés FN de 1986 lors
d’un scrutin à la proportionnelle puis l’élection à Toulon de Jean-Marie Le
Chevallier en 1997 (invalidée en 1998), le FN réussit donc un retour en force
dans l’Assemblée. Il s’agit en effet de son meilleur résultat lors d’élections législatives au scrutin uninominal à deux
tours.
L’abstention,
premier parti de France
Les électeurs sont lassés
de la politique. Depuis le 22 avril où l’abstention n’était que de 20,52 %
(19,65 %, le 6 mai), les Français ont fui les urnes. Dimanche,
l’abstention a grimpé à 44,1% selon les estimations de CSA, près de deux points
de plus que dimanche dernier. Après des mois de campagne (presqu’un an depuis
l’affaire DSK), les électeurs sont fatigués et il semble de plus en plus urgent
de réfléchir à un nouveau calendrier électoral qui redonnent du poids et de
l’importance aux législatives.
Hervé Mariton élu dans la 3ème circonscription de la Drôme.
Inscrits : 102 603
Votants : 66 362
Exprimés : 64 531
Abstention : 35, 32 %
Hervé Mariton ( UMP-Droite) : 51 %
Hervé Rasclard (PS-Gauche) : 49 %
MCD-APL
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