Réponse à la lettre ouverte communiquée et
diffusée lors de la réunion Culture du CLDD du 30 mai 2012
Mesdames, Messieurs les
co-signataires de ladite lettre,
Vous avez éprouvé le
besoin de rendre publique votre « convergence d’opinion quant au projet formulé
par l’association Festival Est-Ouest / Théâtre de Die au titre de la
Coordination de la politique culturelle de Die et du Diois ».
Compte-tenu de la teneur
de vos propos mettant en cause notre structure, quelques précisions semblent
devoir être apportées, à vous et ceux auprès de qui vous avez diffusé votre
lettre, dans la mesure où manifestement vous n’avez pas eu connaissance – ou
pris la peine de le faire - au-delà de son intitulé, du contenu du projet pour
lequel nous avons sollicité le soutien des programmes Leader et CDDRA financés
par l’Europe et la Région Rhône-Alpes.
Vous évoquez le fait de ne
pas avoir été « concertés ni même informés » sur notre
positionnement de coordinateur au motif que nous aurions dû en
informer « les personnes et structures que nous serions censés
coordonner avant de porter cette prétention auprès des institutions ».
Vous faites là un étrange amalgame et une confusion évidente entre la
coordination d’une politique culturelle et la coordination des acteurs culturels
du territoire. En effet, à aucun moment, comme vous pourrez le voir dans les
axes du projet proposé et synthétisé ci-dessous, nous n’avons eu la prétention
de coordonner qui que ce soit. Nous avons, contrairement à ce que manifestement
vous semblez penser, trop de respect pour le travail des uns et des autres et
la diversité et richesse qui en découle, pour nous autoriser à vouloir faire
ingérence dans l’organisation des activités de chacun.
Ce projet, quel
est-il ?
Service aux acteurs
culturels du territoire
(mutualisation de l’outil Théâtre pour les structures culturelles locales,
appui à la communication et la diffusion pour les cies locales présentant leur
travail au Théâtre de Die, mise en place de réunion d’information et de
formation sur les différents dispositifs de financement et aides, accueil
amélioré en qualité des cies locales dans le cadre des mises à disposition,
édition d’une plaquette commune valorisant l’offre culturelle sur le territoire
auprès des publics…)
Structuration de
l’éducation artistique en direction du jeune public ( et de la pratique amateur
du territoire (Coordination des
initiatives dans la perspective de la mise en place d’un contrat local
d’éducation artistique destiné à créer une dynamique collective et
durable en faveur d’une éducation artistique partagée par le plus grand nombre
et faciliter l’accès de tout enfant, de tout jeune, aux œuvres et aux
ressources artistiques et culturelles, mise en place d’un mois de la pratique
amateur sur le territoire toutes disciplines confondues…)
Structuration de
l’offre culturelle et mise en place de projets spécifiques en direction des
personnes âgées et / ou isolées et/ou handicapées dans le souci de créer d’une culture partagée et
le développement du lien social
Mutualisation d’une
offre culturelle en direction des manifestations événementielles du territoire (Fête de la Transhumance, Semaine bleue…) en
fédérant les acteurs de la vie événementielle du territoire…
Que vous interprétiez ces
propositions comme une culture devant « répondre à la demande » et le
signe d’une « dérive quantitative au détriment d’une approche qualitative
des choix », cela n’engage que vous et votre grille de lecture de nos
orientations.
En
tant que délégataire de service public, nous oeuvrons et travaillons dans un
cadre qui a pour objectif non de répondre à des besoins partagés des acteurs du
territoire (si besoins il y a, le diagnostic de ces besoins reste à faire et
nous savons pertinemment que ce n’est pas à nous de l’effectuer) mais
précisément d’être au service des publics du territoire.
C’est ce qui nous
différencie assurément, tant sur la forme que sur le fond.
L’association Festival
Est-Ouest / Théâtre de Die est conventionnée avec l’état, la région
Rhône-Alpes, le département de la Drôme et la ville de Die et inscrit en
toute légitimité son travail et ses orientations au sein des politiques
culturelles publiques définies comme suit (extrait de la convention de
développement culturel entre l’Etat et la ville de Die signée le 11/01/2012) :
Mission de médiation et de
sensibilisation : accompagnement des œuvres et des créateurs auprès des
publics, en particulier des plus jeunes
Mission de structuration
et d’accompagnement : développement d’un pôle culturel au service du
public et des acteurs culturels de Die et du Diois
Mission de soutien à la
jeune création et à l’émergence artistique
Par conséquent, que nous
sollicitions des moyens auprès des programmes Leader et CDDRA pour réaliser
dans les meilleures conditions ce pour quoi nous sommes missionnés ne concerne
que nous et les institutions auxquelles nous nous adressons.
Par cette lettre ouverte,
vous vous invitez de manière brutale et partisane dans l’instruction d’une
demande de subvention de notre association, sans légitimité ni respect pour les
procédures en cours.
Cela est grave et nous en
prenons acte.
C’est le signe, au mieux
d’une immaturité et d’une méconnaissance du devoir de réserve qui s’impose
dans ce genre de situation ; au pire, de l’expression d’une malveillance
avérée.
C’est, de plus, faire fi
du libre arbitre des membres du Comité de Pilotage leader / CDRA dont vous
sous-estimez à l’évidence la capacité à juger pertinente ou non
notre demande et entravez ainsi de la plus fallacieuse des manières qui soit
son fonctionnement. Nous ne doutons pas, nous, que les membres du Comité de
Pilotage sauront examiner notre dossier en toute impartialité.
Vous faites part, au
travers de cette lettre ouverte, de votre non-adhésion aux orientations de
notre association qui vous « donnent envie de vous détourner plutôt que de
vous fédérer ». C’est votre droit le plus strict.
Pour autant, cela ne vous
donne en aucun cas le droit de juger et d’évaluer notre travail au-delà de la
sphère privée et d’exprimer dans l’espace public vos opinions quant à la qualité
ou non des actions que nous menons. Celles-ci sont évaluées par l’Etat et les
collectivités dont nous dépendons. Nous n’avons donc aucun compte à vous rendre
sur ce plan.
Dans la mesure où 6
compagnies et une douzaine d’habitants de Die et d’artistes indépendants (sur
les quelques 130 acteurs culturels recensés sur le territoire…) sont
co-signataires de cette lettre ouverte, la parole exprimée n’est représentative
que de votre point de vue et de vos intérêts : la volonté évidente de
déstabiliser et décrédibiliser notre action dans le but de faire valoir ce que
pourrait être à terme « VOTRE » projet pour le Théâtre de Die.
Vous déplorez une
soi-disant absence de ligne artistique claire et exigeante au sein de notre
association et donc au sein de la programmation du Théâtre de Die. Cela n’a
manifestement pas beaucoup gêné la Compagnie Ascendances, la Cie Les Veilleurs,
la Cie La Droguerie Moderne, ou des artistes comme Sofia Neves ou Caroline
Daumas (accueillis pour certains à plusieurs reprises depuis février 2011 au
théâtre), pour soit y venir travailler, soit y présenter leurs spectacles. De
même, plusieurs des signataires de votre lettre faisant partie de la Commission
Théâtre que nous avons mis en place depuis deux ans et qui, précisément, a
participé à l’élaboration des orientations propres au théâtre, nous ne pouvons
que nous étonner de les voir aujourd’hui renier leur engagement et faire montre
d’une ambivalence plus que douteuse.
Ainsi, nous pourrions, en
l’occurrence, avoir beaucoup à dire sur l’exigence, la générosité et l’éthique
dont vous faites preuve avec cette lettre ouverte. Cependant, le dénigrement du
travail d’autrui et le procès d’intention ne font partie ni de nos méthodes, ni
de l’état d’esprit qui porte notre démarche, contrairement à la vôtre.
Que dire en effet du
procédé consistant à extraire des éditoriaux des programmes du Théâtre de Die
des mots sortis de leur contexte pour en faire un argument à charge ? Si
nous employons le mot « exploiter » pour définir notre statut quant
au Théâtre de Die, c’est parce que le contrat de délégation de service public
que nous avons signé avec la ville de Die s’intitule « gestion et
exploitation du Théâtre de Die ». Si nous employons le mot
« capital » pour qualifier la valeur symbolique d’un équipement
culturel tel que le théâtre, c’est au sens figuré, à savoir « ce qui est
acquis au territoire, ce dont celui-ci dispose ou peut disposer ». Et si
dans le dernier éditorial du théâtre, nous citons des chiffres, c’est pour
qu’un an après la réouverture du théâtre, un bilan détaillant les actions
menées soit porté à la connaissance des habitants du territoire, dans la mesure
où celles-ci sont financées par de l’argent public. La transparence est le
socle démocratique sur lequel se fonde l’usage des fonds publics. Il est donc
normal, par respect pour les habitants et au regard des responsabilités qui
sont les nôtres d’en faire cas publiquement.
Le jour où certains
d’entre vous auront en charge la mise en œuvre d’un service public, peut-être
comprendront-ils que dans le cadre des politiques publiques dont ils
dépendront, stratégie de développement ne rime pas nécessairement avec volonté
de puissance, et encore moins avec marketing et marchandisation.
Et puisque vous êtes si
prompts à juger, déplorer et dénoncer tant et tant de choses, cela nous amène
au constat suivant : vous privilégiez dans votre approche du territoire et des
synergies qui peuvent s’y développer, l’antagonisme à la
complémentarité et semblez préférer la division au rassemblement. Nous ne
pouvons que trouver cela regrettable dans la mesure où cela ne sert les
intérêts de personne et surtout pas ceux du territoire et de ses habitants.
Enfin, dans un
« esprit de dialogue et de construction », nous nous permettons de
vous signaler que personne sur ce territoire, pas plus vous que quiconque, n’a
le monopole des affaires de l’esprit, comme vous vous plaisez à le souligner,
ni celui d’une culture relevant « de l’humain, du lien, du sensible, du
questionnement, de la diversité, de l’intime, de l’universel ».
Pour l’association Festival Est-Ouest / Théâtre de
Die
Michèle Brenier, Présidente
Harold David, Directeur
La liberté de la presse
MediasCitoyensDiois
n’est enféodé à aucun groupe ou parti, il publie consciencieusement les
articles qui lui sont proposés par quelques 110 correspondants du Diois,
Crestois, Vercors ou plus largement, si ceux-ci rentrent dans sa
« Charte » (voir le document). Pour les articles litigieux les
rédacteurs envoient les papiers aux 20 administrateurs (qui sont son Comité d’éthique).
Lorsque 11 ont répondu favorablement, nous passons le papier. A l’inverse si 11
répondent défavorablement, nous nous abstenons de le publier. Cela peut prendre 4 à 5 jours, d’ou
un retard significatif. Depuis 3 ans
1 /2, 4 papiers politiques ont été recalés
car trop partisans ou manquant de nuances. Ce blog est participatif donc les 10
rédacteurs sont également responsables. Ils rappellent parfois à ceux qui l’
oublieraient que la Pesse est libre…depuis la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881
La liberté de la presse est l'un des
principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté
d'opinion, la liberté mentale et d'expression. Ainsi, l'article 11 de la
Déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789
dispose : « La libre communication des pensées
et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout
Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus
de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »
La liberté de
la presse est considérée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH)
comme une composante de la liberté d'expression (article 10 de la Convention
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journalistiques est considérée comme « l'une des
pierres angulaires de la liberté de la presse ».
Un des Rédacteurs : Claude Veyret
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