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mardi 19 juin 2012

Die 26150 : Réponse de Harold David ...


Réponse à la lettre ouverte communiquée et diffusée lors de la réunion Culture du CLDD du 30 mai 2012
Mesdames, Messieurs les co-signataires de ladite lettre,
Vous avez éprouvé  le besoin de rendre publique votre « convergence d’opinion quant au projet formulé par l’association Festival Est-Ouest / Théâtre de Die au titre de la Coordination de la politique culturelle de Die et du Diois ».
Compte-tenu de la teneur de vos propos mettant en cause notre structure, quelques précisions semblent devoir être apportées, à vous et ceux auprès de qui vous avez diffusé votre lettre, dans la mesure où manifestement vous n’avez pas eu connaissance – ou pris la peine de le faire - au-delà de son intitulé, du contenu du projet pour lequel nous avons sollicité le soutien des programmes Leader et CDDRA financés par l’Europe et la Région Rhône-Alpes.
Vous évoquez le fait de ne pas avoir été « concertés ni même informés » sur notre positionnement de coordinateur au motif que nous aurions dû en informer « les personnes et structures que nous serions censés coordonner avant de porter cette prétention auprès des institutions ». Vous faites là un étrange amalgame et une confusion évidente entre la coordination d’une politique culturelle et la coordination des acteurs culturels du territoire. En effet, à aucun moment, comme vous pourrez le voir dans les axes du projet proposé et synthétisé ci-dessous, nous n’avons eu la prétention de coordonner qui que ce soit. Nous avons, contrairement à ce que manifestement vous semblez penser, trop de respect pour le travail des uns et des autres et la diversité et richesse qui en découle, pour nous autoriser à vouloir faire ingérence dans l’organisation des activités de chacun.
Ce projet, quel est-il ?
Service aux acteurs culturels du territoire (mutualisation de l’outil Théâtre pour les structures culturelles locales, appui à la communication et la diffusion pour les cies locales présentant leur travail au Théâtre de Die, mise en place de réunion d’information et de formation sur les différents dispositifs de financement et aides, accueil amélioré en qualité des cies locales dans le cadre des mises à disposition, édition d’une plaquette commune valorisant l’offre culturelle sur le territoire auprès des publics…)
Structuration de l’éducation artistique en direction du jeune public ( et de la pratique amateur du territoire (Coordination des initiatives dans la perspective de la mise en place d’un contrat local d’éducation artistique destiné à créer une dynamique collective et durable en faveur d’une éducation artistique partagée par le plus grand nombre et faciliter l’accès de tout enfant, de tout jeune, aux œuvres et aux ressources artistiques et culturelles, mise en place d’un mois de la pratique amateur sur le territoire toutes disciplines confondues…)
Structuration de l’offre culturelle et mise en place de projets spécifiques en direction des personnes âgées et / ou isolées et/ou handicapées dans le souci de créer d’une culture partagée et le développement du lien social
Mutualisation d’une offre culturelle en direction des manifestations événementielles du territoire (Fête de la Transhumance, Semaine bleue…) en fédérant les acteurs de la vie événementielle du territoire…
Que vous interprétiez ces propositions comme une culture devant « répondre à la demande » et le signe d’une « dérive quantitative au détriment d’une approche qualitative des choix », cela n’engage que vous et votre grille de lecture de nos orientations.
En tant que délégataire de service public, nous oeuvrons et travaillons dans un cadre qui a pour objectif non de répondre à des besoins partagés des acteurs du territoire (si besoins il y a, le diagnostic de ces besoins reste à faire et nous savons pertinemment que ce n’est pas à nous de l’effectuer) mais précisément d’être au service des publics du territoire. 
C’est ce qui nous différencie assurément, tant sur la forme que sur le fond.
L’association Festival Est-Ouest / Théâtre de Die est conventionnée avec l’état, la région Rhône-Alpes, le département  de la Drôme et la ville de Die et inscrit en toute légitimité son travail et ses orientations au sein des politiques culturelles publiques définies comme suit (extrait de la convention de développement culturel entre l’Etat et la ville de Die signée le 11/01/2012) :
Mission de médiation et de sensibilisation : accompagnement des œuvres et des créateurs auprès des publics, en particulier des plus jeunes
Mission de structuration et d’accompagnement : développement d’un pôle culturel au service du public et des acteurs culturels de Die et du Diois
Mission de soutien à la jeune création et à l’émergence artistique
Par conséquent, que nous sollicitions des moyens auprès des programmes Leader et CDDRA pour réaliser dans les meilleures conditions ce pour quoi nous sommes missionnés ne concerne que nous et les institutions auxquelles nous nous adressons.
Par cette lettre ouverte, vous vous invitez de manière brutale et partisane dans l’instruction d’une demande de subvention de notre association, sans légitimité ni respect pour les procédures en cours.
Cela est grave et nous en prenons acte.
C’est le signe, au mieux d’une immaturité et d’une méconnaissance du devoir de réserve qui s’impose dans ce genre de situation ; au pire, de l’expression d’une malveillance avérée.
C’est, de plus, faire fi du libre arbitre des membres du Comité de Pilotage leader / CDRA dont vous sous-estimez à l’évidence la capacité  à juger pertinente ou non notre demande et entravez ainsi de la plus fallacieuse des manières qui soit son fonctionnement. Nous ne doutons pas, nous, que les membres du Comité de Pilotage sauront examiner notre dossier en toute impartialité.
Vous faites part, au travers de cette lettre ouverte, de votre non-adhésion aux orientations de notre association qui vous « donnent envie de vous détourner plutôt que de vous fédérer ». C’est votre droit le plus strict.
Pour autant, cela ne vous donne en aucun cas le droit de juger et d’évaluer notre travail au-delà de la sphère privée et d’exprimer dans l’espace public vos opinions quant à la qualité ou non des actions que nous menons. Celles-ci sont évaluées par l’Etat et les collectivités dont nous dépendons. Nous n’avons donc aucun compte à vous rendre sur ce plan.
Dans la mesure où 6 compagnies et une douzaine d’habitants de Die et d’artistes indépendants (sur les quelques 130 acteurs culturels recensés sur le territoire…) sont co-signataires de cette lettre ouverte, la parole exprimée n’est représentative que de votre point de vue et de vos intérêts : la volonté évidente de déstabiliser et décrédibiliser notre action dans le but de faire valoir ce que pourrait être à terme « VOTRE » projet pour le Théâtre de Die.
Vous déplorez une soi-disant absence de ligne artistique claire et exigeante au sein de notre association et donc au sein de la programmation du Théâtre de Die. Cela n’a manifestement pas beaucoup gêné la Compagnie Ascendances, la Cie Les Veilleurs, la Cie La Droguerie Moderne, ou des artistes comme Sofia Neves ou Caroline Daumas (accueillis pour certains à plusieurs reprises depuis février 2011 au théâtre), pour soit y venir travailler, soit y présenter leurs spectacles. De même, plusieurs des signataires de votre lettre faisant partie de la Commission Théâtre que nous avons mis en place depuis deux ans et qui, précisément, a participé à l’élaboration des orientations propres au théâtre, nous ne pouvons que nous étonner de les voir aujourd’hui renier leur engagement et faire montre d’une ambivalence plus que douteuse.
Ainsi, nous pourrions, en l’occurrence, avoir beaucoup à dire sur l’exigence, la générosité et l’éthique dont vous faites preuve avec cette lettre ouverte. Cependant, le dénigrement du travail d’autrui et le procès d’intention ne font partie ni de nos méthodes, ni de l’état d’esprit qui porte notre démarche, contrairement à la vôtre.
Que dire en effet du procédé consistant à extraire des éditoriaux des programmes du Théâtre de Die des mots sortis de leur contexte pour en faire un argument à charge ? Si nous employons le mot « exploiter » pour définir notre statut quant au Théâtre de Die, c’est parce que le contrat de délégation de service public que nous avons signé avec la ville de Die s’intitule « gestion et exploitation du Théâtre de Die ». Si nous employons le mot « capital » pour qualifier la valeur symbolique d’un équipement culturel tel que le théâtre, c’est au sens figuré, à savoir « ce qui est acquis au territoire, ce dont celui-ci dispose ou peut disposer ». Et si dans le dernier éditorial du théâtre, nous citons des chiffres, c’est pour qu’un an après la réouverture du théâtre, un bilan détaillant les actions menées soit porté à la connaissance des habitants du territoire, dans la mesure où celles-ci sont financées par de l’argent public. La transparence est le socle démocratique sur lequel se fonde l’usage des fonds publics. Il est donc normal, par respect pour les habitants et au regard des responsabilités qui sont les nôtres d’en faire cas publiquement.
Le jour où  certains d’entre vous auront en charge la mise en œuvre d’un service public, peut-être comprendront-ils que dans le cadre des politiques publiques dont ils dépendront, stratégie de développement ne rime pas nécessairement avec volonté de puissance, et encore moins avec marketing et marchandisation.
Et puisque vous êtes si prompts à juger, déplorer et dénoncer tant et tant de choses, cela nous amène au constat suivant : vous privilégiez dans votre approche du territoire et des synergies qui peuvent s’y développer, l’antagonisme à la complémentarité et semblez préférer la division au rassemblement. Nous ne pouvons que trouver cela regrettable dans la mesure où cela ne sert les intérêts de personne et surtout pas ceux du territoire et de ses habitants.
Enfin, dans un « esprit de dialogue et de construction », nous nous permettons de vous signaler que personne sur ce territoire, pas plus vous que quiconque, n’a le monopole des affaires de l’esprit, comme vous vous plaisez à le souligner, ni celui d’une culture relevant « de l’humain, du lien, du sensible, du questionnement, de la diversité, de l’intime, de l’universel ».
Pour l’association Festival Est-Ouest / Théâtre de Die
Michèle Brenier, Présidente       Harold David, Directeur

La liberté de la presse
MediasCitoyensDiois n’est enféodé à aucun groupe ou parti, il publie consciencieusement les articles qui lui sont proposés par quelques 110 correspondants du Diois, Crestois, Vercors ou plus largement, si ceux-ci rentrent dans sa « Charte » (voir le document). Pour les articles litigieux les rédacteurs envoient les papiers aux 20 administrateurs (qui sont son Comité d’éthique). Lorsque 11 ont répondu favorablement, nous passons le papier. A l’inverse si 11 répondent défavorablement, nous nous abstenons de le  publier. Cela peut prendre 4 à 5 jours, d’ou un retard significatif.  Depuis 3 ans 1 /2, 4 papiers politiques ont été recalés  car trop partisans ou manquant de nuances. Ce blog est participatif donc les 10 rédacteurs sont également responsables. Ils rappellent parfois à ceux qui l’ oublieraient que la Pesse est libre…depuis la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881
La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d'opinion, la liberté mentale et d'expression. Ainsi, l'article 11 de la Déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »
La liberté de la presse est considérée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) comme une composante de la liberté d'expression (article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme). Par ailleurs, la protection des sources journalistiques est considérée comme « l'une des pierres angulaires de la liberté de la presse ».
Un des Rédacteurs :  Claude Veyret 

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