Pierre-André Durand, préfet de la Drôme, sur le
départ : "J’ai été frappé par le très bon état d’esprit modéré"
Le préfet Pierre-André
Durand s’apprête à quitter la Drôme pour rejoindre les Pyrénées-Atlantiques.
Son passage aura été marqué par « un travail de toilettage de fond très
important », avec la mise en œuvre des lois sur l’intercommunalité et Grenelle.
Photos DL/Fabrice HÉBRARD
« C’est la fin. Demain (NDLR, aujourd’hui, jeudi),
je participerai au congrès des maires de la Drôme. Vendredi, je participe à la
réunion du comité des massifs des Alpes. À 18 heures, je fais mon pot de départ. Samedi, je suis à Pau. »
Préfet de la Drôme pendant deux ans et neuf mois, un record de longévité,
Pierre-André Durand est sur le départ. Lundi 16 septembre, avec le traditionnel
dépôt de gerbes au monument aux morts, il prendra officiellement ses fonctions
de préfet des Pyrénées-Atlantiques. « Une progression dans la carrière
préfectorale et une marque de confiance » auxquelles est sensible Pierre-André
Durand.
Intercommunalité et
Grenelle de l’Environnement, deux dossiers « très structurants »
Nommé le 17 décembre
2010 dans la Drôme, Pierre-André Durand a tout de suite plongé dans le grand
bain de l’intercommunalité, dont la réforme était activée le 16 décembre
2010. « Elle aura occupé tout mon séjour dans la Drôme. » D’entrée, le
représentant de l’État aura eu à s’entretenir avec les élus du département et
autres forces vives sur un sujet particulièrement sensible. Jusqu’à
l’affrontement parfois ainsi qu’en témoigne le recours déposé devant le
tribunal administratif par les opposants à la grande agglomération à 51 de
Valence/Romans.
Avec la mise en œuvre de
la loi dite Grenelle de l’Environnement, autre sujet sensible, ce sont deux «
très gros dossiers, très structurants » qui auront marqué le passage du préfet
Pierre-André Durand dans la Drôme. Avec comme résultat concret le passage de 25
à 18 communautés de communes et communautés d’agglomérations et celui de 165 à
111 syndicats spécialisés.
« La Drôme a de gros atouts
»
Les échanges ont pu
parfois être vifs, voire tendus, mais toujours « civils ». Pierre-André Durand
dit et redit « avoir été frappé par le très, très bon état d’esprit plutôt
modéré » de ses interlocuteurs (parlementaires, élus locaux, chambres consulaires,
syndicats, associations). Pierre-André Durand quitte la Drôme serein, confiant
même pour avoir « constaté » que les élus du département, les maires en
particulier, ont « bien compris les évolutions en matière d’urbanisme ».
Aujourd’hui, lors du
congrès des maires, il leur rappellera combien l’élaboration des Scot (Schémas
de cohérence territoriale) est inéluctable et essentielle. Ce sont des
documents « stratégiques » supra communaux, qui organisent les transports,
l’habitat, l’urbanisme, les zones économiques… Au 1 er janvier 2017, ils
devront être élaborés.
« Par son positionnement
géographique, et ses infrastructures, la Drôme a de gros atouts. Elle est en
situation de force. Il est important que les élites politiques et économiques
aient conscience qu’il faut structurer son territoire », souligne-t-il. Un seul
regret : « la sécurité routière »
Mais, déjà, « un très bon
travail » a été mené. Autre preuve de « l’esprit d’avant-garde » des élus, des
chefs d’entreprise, des exploitants agricoles et autres forces vives de la
Drôme. Mais preuve aussi de « la grande qualité, assez homogène, de l’équipe
État. J’ai eu une tranche de vie très intense, très intéressante. J’ai trouvé
le tempérament drômois très agréable à vivre. J’ai pu travailler dans de bonnes
conditions. Mon seul regret, c’est la sécurité routière. Le nombre de tués sur
les routes drômoises n’a pas baissé. »
Cependant, à 48 heures de
quitter définitivement la Drôme, Pierre-André Durand reconnaît être « ému ».
Tout simplement !
Marie-Noëlle CACHERAT
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire