COMMUNIQUE DE PRESSE
Accidents graves dans le Diois…
La sous-traitance privée
est une nouvelle fois épinglée !
Des travaux de rénovation
de ligne devaient avoir lieu entre Livron et Die du 30 septembre au 31 octobre
2013.
Conformément au dogme
libéral en vigueur, ce travail a été sous-traité par Réseau Ferré de France
(RFF) à l’entreprise privée La Champenoise. Au moins 3 autres entreprises
privées travaillaient également pour différentes prestations.
Aucun cheminot SNCF ne
devait intervenir sur ce chantier sur « voie fermée »...
Dans la nuit du 23
octobre, le déraillement d’un train de travaux s’est produit. Les salariés ne
s’en sont probablement pas aperçu immédiatement, ce qui expliquerait les dégâts
importants.
La voie est littéralement
détruite sur 2,6 km. Des milliers de traverses, et des installations
électriques et mécaniques ont été brisées et arrachées...
Sur ce même chantier, un
autre accident a conduit à la destruction d’un passage à niveau. Et 2 autres
incidents avec un déraillement avaient eu lieu avant cette catastrophe. Cela
fait beaucoup pour un chantier de seulement 5 semaines.
Et les exemples se sont
multipliés par ailleurs sur d’autres chantiers de la
Région en 2013.
Les travaux auront donc au
minimum 5 semaines de retard (et probablement largement plus). La
responsabilité de ces entreprises privées, de RFF, de la SNCF et des autorités
est engagée. La privatisation de ces travaux conduit à une « prise en otage »
des usagers qui seront privés de trains pendant une longue période.
Etrangement, nous constatons que l’indignation sur les suppressions de trains
est sélective !
Pour la CGT, c’est le dumping social imposé au secteur ferroviaire grâce au système de
la sous-traitance, qui est à l’origine de la multiplication des incidents et accidents
!
Avec un statut social de
haut niveau, les salariés de ces entreprises pourraient acquérir une bonne
connaissance du terrain, bénéficier de bonnes formations initiales et
continues, de moyens humains et matériels adaptés aux charges de travail, de
bonnes conditions de travail et de repos indispensables au maintien de la vigilance,
etc…
C’est ce qu’apporte le
statut des cheminots aux agents de la SNCF.
C’est donc la SNCF, avec
son personnel qualifié, qui devrait réaliser TOUTES les interventions sur le
système ferroviaire, sans exception. C’est une condition du retour à la
sérénité sur nos voies !
Au lieu de cela, le
système qui se met peu à peu en place s’appuie sur la soustraitance en cascade,
du personnel peu formé, ne parlant parfois même pas le français, donc exploité
et mis en situation de danger.
Ce personnel est par
ailleurs soumis à des pressions patronales intolérables comme l’interdiction de
déclarer des accidents de travail.
La CGT considère que le
gouvernement porte la responsabilité des dérives qui se multiplient. Loin
d’imposer un retour à la maîtrise publique par l’entreprise nationale avec du
personnel à Statut, il prépare une réforme ferroviaire qui conforte le «
laisser-faire », la dilution des responsabilités et l’accroissement de la
privatisation des travaux et activités ferroviaires.
Un système libéral dans
lequel les salariés doivent toujours travailler plus avec moins d’emplois et de
moyens, sans aucune reconnaissance, ni protection.
De leurs côtés, les
directions de RFF et de la SNCF, sont plus préoccupés par le business que par
le service public ferroviaire. Elles considèrent de plus en plus la sécurité
comme une contrainte, dont elle s’affranchissent en organisant le recours à ces
entreprises privées.
C’est intolérable !
La CGT compte bien agir
pour ne pas laisser détruire les acquis sécuritaires et sociaux construits par
des générations de cheminots.
Un projet alternatif de
réforme ferroviaire a été élaborée, avec l’expertise des cheminots, par la
Fédération CGT. Le gouvernement porte la responsabilité de ne pas vouloir le
prendre en compte.
S’il persiste, les
cheminots s’élèveront violement contre la réforme gouvernementale, dont les
principes inspirés par le Président de la SNCF nous conduisent tous dans le mur
!
D’ores-et-déjà, les cheminots
de la Région de LYON interpelleront, à l’appel de la CGT, leur direction
régionale le 21 novembre 2013, à l’occasion de la restitution d’un rapport
accablant sur la sous-traitance privée qui sera présenté au comité
d’entreprise.
Le Secteur fédéral CGT des cheminots de la Région
de LYON
SECTEUR FEDERAL CGT des CHEMINOTS - Région de LYON
23 rue Pierre Sémard 69007 LYON
Tél. PTT : 04 26 21 78 63
Tél. SNCF : 540 863
Adresse de messagerie :
SECTEUR.CGTLYON@wanadoo.fr
Lyon, le 31 octobre 2013
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