Montélimar–Drôme : 2 500 personnes pour dire non à
la fracturation hydraulique
(Photos :
La validation par le Conseil constitutionnel le 11 octobre d’une loi
interdisant en France la fracturation hydraulique (utilisée pour extraire du
sol le gaz de schiste) ne signifie pas la fin du combat. Photo /Stéphane Marc).
Ils sont venus de loin, de
l’Hérault, du Gard, du Rhône, d’Ardèche ou encore du Vaucluse pour dire non à
l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste. Ce sont donc 2500
personnes qui ont manifesté tout l’après-midi de samedi dans le centre-ville,
décrétée journée internationale contre la fracturation hydraulique.
Plus de 200 mobilisations étaient en effet
programmée dans 25 pays. 2
500 manifestants ont envahi les rues montiliennes samedi, décrétée journée internationale contre la
fracturation hydraulique pour le gaz de schiste. Manif anti-gaz de schiste à
Montélimar :
"Nos paturages valent mieux que vos forages"
"Montélimar fait des nougats, le gaz de
schiste fera des dégâts",
scandaient les protestataires dans les rues de Montélimar ce samedi. Plus de 2
500 personnes venue de Drôme, Hérault, Var, Ardèche et même de Pologne et
d'Angleterre, ont manifesté samedi après-midi dans une ambiance bon enfant,
dans le centre de Montélimar, contre l'exploration et l'exploitation du gaz de
schiste à l'occasion de la journée internationale contre le
"fracking".
"Le gaz de schiste, on n'en veut pas, ni ici,
ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain", "Nos paturages valent mieux
que vos forages" ou encore "Montélimar fait des nougats, le gaz de
schiste fera des dégâts",
scandaient les 3 500 personnes protestataires selon les organisateurs.
Vêtus pour certains de
combinaisons blanches ou portant des masques à gaz, les manifestants
brandissaient des banderoles et des pancartes proclamant "Non au gaz et
huile de schiste". D'autres portaient de grands draps noirs, simulant une
marée noire provoquée par le pétrole de schiste. Parvenus devant le théatre de
la ville, ils se sont allongés à terre pendant deux minutes, tandis qu'une
sirène retentissait pour symboliser les dangers du gaz de schiste pour les
populations.
Des manifestants de l'Hérault et du Gard
De tous âges, originaires
du sud de la France : Var, Hérault, Gard, Drôme et Ardèche, ils répondaient à
l'appel de plusieurs collectifs "Stop aux gaz et huile de schiste".
Quelques-uns étaient venus du village de Zurawlow (sud-est de la Pologne) et de
Balcombe (sud de l'Angleterre), deux sites concernés par l'exploitation controversée
du gaz de schiste.
Fracturation hydraulique interdite : un
soulagement, mais...
Ces manifestations
surviennent alors que le Conseil constitutionnel a validé le 11 octobre une loi
de 2011 interdisant en France la fracturation hydraulique, technique utilisée
pour exploiter les gaz et pétrole de schiste, adressant une fin de non-recevoir
aux industriels.
"L'avis du Conseil
constitutionnel nous soulage mais nous restons opposés à l'article 2 de la loi
Jacob (de juillet 2011, ndlr) qui permet l'expérimentation. La vraie question
ce n'est pas seulement le gaz de schiste, c'est
l'énergie carbonnée responsable du réchauffement climatique", a
déclaré Alain Volle, porte-parole des collectifs.
Il faut dire que
l'interdiction de la fracturation hydraulique ne ferme en rien la porte aux
expérimentations comme l'a souligné Anne Lauvergeon (ex-Areva) dans un
rapport remis au Président.
Partis peu après 14 h 30
du centre-ville, le cortège accompagné de petits orchestres a défilé calmement
dans les rues pendant plus d'une heure et demie. En tête, plusieurs élus
locaux, ceints de l'écharpe tricolore, dont le maire de Villeneuve-de-Berg
(Ardèche), Claude Pradal.
Le 26 février 2011, une
manifestation contre le gaz de schiste avait rassemblé sur cette commune plus
de 10 000 personnes. José Bové, fer de lance de la contestation et porteur de
cette lutte au niveau Européen était au rendez vous.
MCD
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