Par arrêté préfectoral, le
dispositif de pollution aux particules fines est activé au niveau
"alerte" dans plusieurs zones de la région Rhône-Alpes.
Les déplacements en véhicules
automobiles, les transports routiers de transit et l’usage de tous engins à
moteur thermique doivent être strictement limités, tout particulièrement pour
les moteurs diesel non équipés de filtres à particules en cas d’une pollution
par ces polluants.
Les usagers de la route doivent :
- privilégier, pour les trajets courts, les modes de déplacement non polluants (marche à pied et vélo)
- différer si possible les déplacements internes aux agglomérations
- pour leurs déplacements nécessaires, pratiquer si possible le co-voiturage ou emprunter les réseaux de transport en commun
- respecter une vitesse inférieure de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée, si cette dernière est supérieure à 70 km/h. Les poids lourds et autocars ne se voient pas appliquer la même réduction de vitesse mais ne peuvent circuler à une vitesse supérieure à la vitesse maximale autorisée ainsi déterminée pour les véhicules léger.
- privilégier, pour les trajets courts, les modes de déplacement non polluants (marche à pied et vélo)
- différer si possible les déplacements internes aux agglomérations
- pour leurs déplacements nécessaires, pratiquer si possible le co-voiturage ou emprunter les réseaux de transport en commun
- respecter une vitesse inférieure de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée, si cette dernière est supérieure à 70 km/h. Les poids lourds et autocars ne se voient pas appliquer la même réduction de vitesse mais ne peuvent circuler à une vitesse supérieure à la vitesse maximale autorisée ainsi déterminée pour les véhicules léger.
Réduction de vitesse :
Dans le Rhône, depuis ce lundi 17 mars 2014, à 6 heures, une mesure de limitation de vitesse maximale, appliquée sur l'ensemble du Rhône, se traduit par l'obligation pour les véhicules légers, de respecter une vitesse inférieure de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée si cette dernière est supérieure à 50 km/h. L'accès au tunnel de Fourvière est temporairement interdit à tous les véhicules de transport de marchandises dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 7,5 tonnes.
Dans le Rhône, depuis ce lundi 17 mars 2014, à 6 heures, une mesure de limitation de vitesse maximale, appliquée sur l'ensemble du Rhône, se traduit par l'obligation pour les véhicules légers, de respecter une vitesse inférieure de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée si cette dernière est supérieure à 50 km/h. L'accès au tunnel de Fourvière est temporairement interdit à tous les véhicules de transport de marchandises dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 7,5 tonnes.
Les zones où le dispositif de pollution aux
particules fines est activé au niveau "alerte" :
- Bassin Lyonnais et Nord Isère (69- 38)
- Bassin Grenoblois (38)
- Bassin Stéphanois (42)
- Vallée du Rhône (07 26)
- Zone urbaine Pays de Savoie (73 74)
- Bassin Lémanique (01 74)
- Vallée de l'Arve (74)
- Vallée Maurienne Tarentaise (73)
- Ouest Ain (01)
- Zone des Coteaux (69)
- Contreforts du Massif Central (42)
- Ouest Ardèche (07)
- Est Drôme (26)
- Zone Alpine (01 38 73 74).
Drôme : Restriction pour le transport aérien en raison du pic de pollution.
- Bassin Lyonnais et Nord Isère (69- 38)
- Bassin Grenoblois (38)
- Bassin Stéphanois (42)
- Vallée du Rhône (07 26)
- Zone urbaine Pays de Savoie (73 74)
- Bassin Lémanique (01 74)
- Vallée de l'Arve (74)
- Vallée Maurienne Tarentaise (73)
- Ouest Ain (01)
- Zone des Coteaux (69)
- Contreforts du Massif Central (42)
- Ouest Ardèche (07)
- Est Drôme (26)
- Zone Alpine (01 38 73 74).
Drôme : Restriction pour le transport aérien en raison du pic de pollution.
Le Plan national d’action
de l’aviation civile en Rhône-Alpes entre dans une phase de mise en œuvre en
raison du pic de pollution prolongée.
CIRCULATION : Deux fois moins de bouchons que
d’habitude
Bison futé relevait deux
fois moins de bouchons sur les routes d’Île-de-France que d’habitude, lundi,
jour de mise en place de la circulation alternée dans Paris et sa proche
banlieue.
Peu avant 8 heures, le
Centre national d’information routière comptait 90 kilomètres de bouchons dans
la région contre de "200 à 250 kilomètres" un jour de semaine à la
même heure, et "il semble que ça baisse", précisait un
porte-parole. C’est "deux fois moins de bouchons que d’habitude",
a-t-il poursuivi. Le périphérique parisien, habituellement congestionné aux
heures de pointe (de 7 à 9 heures environ) était fluide
vers 8 heures et les embouteillages se concentraient sur l’A86. Le
gouvernement a décidé d’instaurer la circulation alternée de lundi 5 heures 30
jusqu’à au moins minuit pour lutter contre la pollution.
MCD
Luttons tout de suite contre la pollution de l'air
En France, la route tue
davantage par la pollution qu'elle engendre que par les accidents de la
circulation. Le nombre de décès annuels dus aux accidents de la route est,
après d'importants efforts, maintenant inférieur à 4 000 (une diminution de 60
% en une vingtaine d'années), alors que la pollution atmosphérique est
impliquée dans 20 000 à 40 000 décès chaque année, dont plus de la moitié pour
la pollution due au trafic routier.
La majorité des décès surviennent par maladie
cardiovasculaire, mais aussi par
des maladies respiratoires, ainsi que par cancer. Les études épidémiologiques
humaines et la toxicologie animale donnent des résultats convergents. Le Centre
international de recherche sur le cancer a ainsi classé cette année les
particules fines diesel comme des carcinogènes certains pour l'homme.
L'Institut national du cancer rapporte que les particules fines diesel seraient
responsables d'environ 1 000 à 1 500 nouveaux cas de cancer du poumon en France
sur les 39 500 nouveaux cas estimés en 2011. L'Institut de veille sanitaire (InVS)
a récemment rappelé que l'espérance de vie était diminuée de 4 à 8 mois dans
les grandes agglomérations, par rapport à ce qui est attendu si le niveau de
pollution recommandé par l'Organisation mondiale de la santé était respecté. Le coût financier, incluant les journées de
travail perdues, est de l'ordre de 30 milliards d'euros par an en France.
Tout euro investi pour faire diminuer la pollution atmosphérique est plusieurs
fois remboursé par le gain sanitaire et économique résultant de cette
diminution.
Or, les concentrations de
particules fines et d'oxydes d'azote ne baissent pas, ou très lentement, comme
le constate le bilan de la qualité de l'air publié par le ministère de
l'écologie sur la période 2000-2011. Ce sont ces particules, et surtout les plus
fines d'entre elles, qui sont d'après les connaissances actuelles les plus
nocives, au sein des polluants présents dans l'air de nos villes.
Dans les zones urbaines, où la population est la
plus dense, les principales sources locales de particules sont le trafic
routier et le chauffage urbain.
Logiquement, une des mesures clés est de restreindre la circulation d'une
partie des véhicules, en ciblant généralement les plus polluants. Cela revient
à considérer que, de même que les véhicules circulant avec des freins
défectueux, les véhicules polluant beaucoup pour transporter peu de monde sont
dangereux et que leur circulation doit être restreinte. C'est le principe des
zones à faibles émissions (ou LEZ, pour Low Emission Zones en anglais), mises
en place dans différents pays européens depuis la fin des années 1990.
La France s'était engagée dans cette voie en 2011
et avait prévu une "expérimentation" des zones à faibles émissions sous le nom de ZAPA, pour Zones d'actions
prioritaires pour l'air. Il s'agissait aussi de la réponse apportée à l'Union
européenne, qui a engagé une procédure contre notre pays pour non-respect des
valeurs prescrites pour les particules (PM10).
Cette expérimentation ZAPA
semble actuellement au point mort dans de nombreuses villes – Paris mis à part
– avant même que toutes les leçons aient pu en être tirées. Certains
considèrent apparemment la mesure peu efficace et injuste. Même si le propos
n'est pas ici de considérer les ZAPA comme la seule option, on peut revenir un
instant sur ces critiques. Quelle est l'efficacité de telles mesures ? Comme
pour la lutte contre le tabac, il est peu probable qu'une unique mesure règle
définitivement le problème. Mais
restreindre le trafic de certains véhicules peut y contribuer. L'Ademe
évalue que les zones à faibles émissions européennes ont permis d'entraîner une
réduction des émissions locales de particules allant dans certaines villes
jusqu'à 40 % ; l'efficacité est meilleure pour les particules issues du trafic,
considérées plus nocives. La limitation de la vitesse, ponctuelle ou
permanente, n'est pas aussi efficace, de même que toute mesure qui ne ciblerait
que les périodes de "pics" de pollution, ce que souligne le Haut
conseil de la santé publique.
La politique des zones à émissions limitées est
elle réellement injuste ? Oui, si
on se contente de constater qu'il est d'autant plus facile de s'acheter un
véhicule neuf – bien moins polluant que les plus anciens – qu'on a des moyens.
Mais s'arrêter à ce constat est oublier que la finalité de la mesure est la
réduction des expositions et l'amélioration de la santé – c'est oublier que ce
sont justement souvent les moins favorisés économiquement qui ont le plus à
gagner de réductions des émissions de polluants. Le projet Equit'Area de
l'EHESP/IRSET montre que, dans les agglomérations de Lille et de Lyon les zones
les plus polluées sont souvent les moins favorisées au plan socio-économique.
De plus, rien n'empêche de compenser un péage urbain ou une ZAPA par un accès
moins onéreux et plus efficace aux transports publics pour les plus
défavorisés.
La carte européenne des zones à faibles émissions
de pollution va-t-elle encore longtemps rester vierge pour la France, alors que 180 villes dans 39 pays ont mis en place
une telle approche ? Il ne s'agit pas ici de se crisper sur un dispositif
plutôt qu'un autre. Que les solutions relèvent de la police urbaine, de la
politique des transports, de la fiscalité, ou de tout cela à la fois, il faut
rappeler l'urgence de l'action. Ce n'est pas une question de précaution, comme
avec les polluants aux effets encore mal caractérisés, mais de prévention.
Parmi les facteurs sur lesquels la société peut agir, rares sont ceux qui
causent des effets sanitaires d'une telle ampleur.
La lutte contre la pollution atmosphérique doit être
poursuivie avec une efficacité similaire à celle de la lutte contre les
accidents de la route, en y
mettant des moyens en rapport avec son impact sanitaire. Cette efficacité doit
être fondée sur une évaluation de l'impact des outils déployés. Modifier
ceux-ci sans en tirer pleinement les enseignements n'est pas un gage de
politique durable.
Rémy Slama, Denis Zmirou-Navier, Isabella
Annesi-Maesano et William Dab, chercheurs
- Rémy Slama, équipe d'épidémiologie environnementale de l'unité 823, Inserm et Université
de Grenoble ;
- Denis Zmirou-Navier, Université de Lorraine et Ecole des hautes études
en santé publique, Inserm U1085-IRSET ;
- Isabella Annesi-Maesano, équipe épidémiologie des maladies allergiques et
respiratoires, UMR-S 707 Inserm et UPMC Sorbonne Universités ;
- William Dab, Conservatoire national des arts et métiers, ancien directeur général
de la santé.
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