Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

jeudi 13 mars 2014

Die 26150 : Elections Municipales dans 10 jours, dernier état des lieux...



Jeudi 13 Mars 2014
Die 26150 : Etat des lieux.  Dix jours avant les Elections Municipales de Die... Marco Panseri, administrateur de MCD a interrogé Claude Veyret, notre rédacteur sur les élections à Die pour une deuxième interview… Quatre ou cinq questions à Claude Veyret, ancien élu municipal sur le plateau du Vercors (1976-82) pour comprendre les municipales à Die. (2 /3)
1 : Marco Panseri : Qu’est-ce qui a bougé à Die depuis un mois à Die dans ces Municipales dioises ? 
Claude Veyret : D’abord, désormais nous avons en ligne, et dans la presse,  les quatre listes et quatre programmes proposés pour une nouvelle mandature à Die. Nous pouvons évaluer précisément les propositions. Dire que le programme simple de Mr Georges Berginiat, basé sur son bilan, sans prétention, répond au classicisme et conservatisme demandés par une partie de la population, âgée, il devrait faire ses 30 % sans faute…Ne pas oublier que la population dioise se renouvelle, et n’est plus exacerbé par les conditionnements historiques (Protestantisme, résistance, radicalisme de Archambault...). Une sorte de légitimité de l’existant, du réel. Une gestion en « bon père de famille » comme nous disions en 1947 (lors de la mise en place du Statut du fermage). Sauf que la capacité d’endettement de la ville est au maximum et les capacités d’investissements, très réduites, ne permettent pas des miracles. Aux derniers Conseils Municipaux, Mr Berginiat annonçait la Micro-centrale hydroélectrique, énergie re-localisée,  avec la Commune de Romeyer, l’Eco quartier de Chanqueyrasse avec 178 logements et la Centrale à bois pour les locaux communaux : mairie, salle polyvalente, école maternelle, école primaire, etc.…Cela se tient. Et que le PCF mette cela dans son programme est indécent.  La liste de Gilbert Trémolet, qui annonçait un espace de liberté déçoit beaucoup, d’abord par un programme très/trop à droite (sécurité et caméra) et une équipe jeune très/trop inexpérimentée. Et en plus il a trahi son mentor Georges Berginiat, ce qui à droite n’est pas accepté.  A droite on soutient un homme, par loyauté jusqu’au bout. Il va vers les 15%. A gauche on soutien plus des idées et les trahison sont plus sur les valeurs, et non les personnes. Bien sùr la liste PCF, menée par Philipe Leewenberg essaye de ratisser large avec une multitude de contrevérités : un copié collé du programme des écologistes (on peut déceler des phrases entière), un cache-cache avec le programme productiviste du PCF : autoritarisme, pro-nucléaire, productivisme  tant en agriculture qu’énergie, automobile et routes (nous lisons les votes de Mr Leewenberg au Conseil Municipal de Die et au Conseil Général de la Drôme)… Si l’on rajoute à cela une ligne autoritaire qui ne joue aucunement la carte de le démocratie de participation, ni les échelons complémentaires comme la Biovallée (toujours absente de ses écrits), comme l’incapacité de coopération au niveau de la Région Rhône-Alpes, du gouvernement Hollande et de l’Europe (le PCF est dans l’opposition dans ces strates décisionnelles). C’est le confort de l’opposition. Cette posture du « Contre tout » est infantile comme disait le camarade Vladimir Ilitch Oulianov Lénine. Hors ses interventions publiques Mr Leewenberg a passé son temps à dénigrer les écologistes. Je le déplore car sur cette liste, quelques amis se sont fourvoyés avec des slogans, tels que : Union de la Gauche, citoyenneté…alors qu’il s’agit d’abus de langage. Des fabulations politiques. Cette liste n’est  ni d’Union de la Gauche, ni Citoyenne. Bien évidement. Une des premières exigences de la citoyenneté  est d’avoir une parole juste (je renvoie aux textes de Badinter sur le sujet). C’est une liste pour avoir un maire communiste. Attention le choix est clair nous pourrions êtres condamné ou à avoir un maire de Droite ou un maire communiste. Tout ce joue donc au premier tour. Et sortir des vieux clivages demande du courage.
2 : Vous n’avez pas parlé des écologistes?
C.V. : J’ai des convictions. L’écologie est un projet de société  profondément humaniste,  bâti sur la conscience de la finitude la planète, appuyé sur  des valeurs de responsabilité, de justice  et de solidarité  planétaires. Soucieuse du bien commun, du long terme et des richesses non marchandes,  L’écologie est incompatible avec la Droite dure et le PCF. L’écologie n’est pas un sous-ensemble de la gauche, elle en est plutôt l’avenir. Il se trouve que l'écologie a posé des questions sur la répartition mondiale de richesses ( par exemple sur l'exploitation du tiers monde et donc le déplacement de la barrière de classe) depuis 40 ans; il se trouve que l'écologie à questionné la croissance et le productivisme depuis 40 ans, alors que les « autres pensées de gauche » n'y sont pas encore; il se trouve que l'écologie s'est située d'emblée sur le champ libertaire, quand les autres en étaient encore à la dictature du prolétariat ou sont encore aujourd'hui sur des postures parfois proches du bonapartisme; il se trouve que l'écologie a posé la question de la finitude de la planète, quand "les autres pensées de gauche" en sont encore à vouloir que le monde entier consomme plus demain qu'aujourd'hui...
L'écologie dès le départ, était bien plus qu'une "pensée de gauche". L'écologie a pensé une représentation des questions politiques qui ne s'inscrivait pas uniquement sur l'axe droite-gauche au sens classique du terme ( répartition des richesses, justice sociale versus individualisme et loi de la jungle) , mais également sur l'axe libertaire-autoritaire, sur l'axe productivisme-non productivisme, sur l'axe primauté de l'économique ou primauté de l'humain dans son milieu, et cette représentation en quatre dimensions a du mal à se satisfaire de la seule explication droite-gauche.
Seule la liste des écologistes, très ouverte, (il y a 5 encartés aux Verts sur les 27 colistiers) « Pour Die Naturellement » pose ces questions et apportent des réponse concrètes et finançables. Ils sont crédibles car ils ne viennent pas de découvrir l’Ecologie dernièrement, mais cela est leur vision du monde depuis 40 ans. Rappeler vous René Dumont déjà en 1974.
3- Marco Panseri : C’est un débat éthique en somme ?
C.V. : Oui et comme le rappelle Hegel, Die Weltgeschichte ist das Welt-gericht, qui se traduit par : ‘Pour les idées sociales comme pour les sociétés humaines, c’est l’histoire, c’est à dire le vécu qui est le véritable jugement dernier’. Le reste du débat est-t-il commun avec les « autres pensées » de gauche ? Je ne le crois pas. La droite et la gauche ont partagé les totalitarismes sanglants sans les écolos, la droite et la gauche ont partagé la destruction de l'environnement à très hautes doses sans les écolos, la droite et la gauche partagent toujours le nucléaire (et tout ce qu'il contient de totalitarisme, militarisme, mépris des générations futures, déni du bien commun...) sans les écolos, la droite et la gauche partagent toujours une primauté de l'économique sur l'humain depuis près de deux siècles , et aussi une techno-idolatrie que les écolos ont contesté depuis bien longtemps. Ajoutez les OGM, défendus encore par une (petite) partie de la gauche, le refus des médecines alternatives, les combats d'arrière garde contre les pédagogies alternatives, un rapport toujours prédateur avec la nature, une grande méfiance des pratiques de développement personnel (Je renvoie au philosophe Félix Guattari et ses trois écologies), un positivisme qui produit ses effets jusque dans les politiques de recherche qui ont abandonné sciences sociales et  la botanique... Je stoppe la liste. Il est évident que sur l'axe « partage des richesses- justice sociale », écolos et gauche sont presque d'accord. Presque, car il faudra quand même parler d'un modèle économique extensible aux bientôt 9 milliards d'habitants de la planète, si on veut vraiment l'égalité.  Par contre sur les autres axes, il y a de très grandes différences, peut être plus profondes qu'entre le PS et la gauche critique, parce qu'elles interrogent les fondamentaux de la vie en société, du rapport à l’autre, du rapport entre l'homme et la nature, et du sens à donner au progrès. Oui une éthique de la responsabilité…
4- Marco Panseri : Un peu plus de trois mille électeurs, c’est une échelle citoyenne, humaniste plausible ? Ou en est la « Participation Citoyenne » pour laquelle vous militer depuis toujours ?
C.V. : Alors que le climat entre politiques et citoyens s’est dégradé, des initiatives favorisent un lien direct entre les élus et les habitants. L’abstention, le désintérêt et le vote protestataire pour des extrêmes sont  des menaces, difficiles à appréhender, un risque sourd qui plane sur la vie politique. La défiance des citoyens à l’égard de la politique atteint des sommets, comme l’a montré la retentissante étude du Cevipof publiée en janvier. Les élus seraient ainsi déconnectés des soucis des Français, qui eux se disent dégoûtés, en colère. Moderne et engageante, une plateforme doit permettre à des élus de mettre en débat des propositions. Comme celle proposé par le sénateur Joël Labbé : un texte interdit les phytosanitaires hors agriculture à l’horizon 2018-2020, après une concertation qui a notamment permis à l’élu d’expliquer son projet via un «hang out/étalage ouvert» avec plusieurs internautes sur Google Plus. Selon lui, les élus manquent de lien avec la population, le fossé s’est creusé, il est important de retrouver cette proximité. Or, donner la parole à la population, c’est montrer qu’on la considère comme intelligente, ce qu’elle est, en majorité. Mais les élus ont du mal à considérer qu’ils n’ont pas le monopole de la légitimité. Les élections municipales ont par ailleurs vu naître plusieurs questionnaires (Association Dioise de Transition Energétique, Stop Gaz de schiste Drôme, Réseau Action Climat) aux candidats, où les électeurs, par le biais des associations, peuvent poser des questions concrètes à ceux qui aspirent à les administrer. L’objectif est de rendre la démocratie plus simple, plus directe et plus transparente. Ces initiatives se heurtent à un écueil considérable: la frilosité des élus. Il y a en France et dans les pays latins des réflexes hostiles à ce style de démarche, car les élus ont beaucoup de mal à considérer qu’ils n’ont pas le monopole de la légitimité. Il y a toujours un risque à donner la parole au peuple, les représentants ont peur de se voir déstabilisés. Pourtant, il faut exposer la politique. Il faut rétablir la confiance entre les associations et les élus. Et ne pas croire qu’elles sont instrumentalisées ou instrumentalisables. Aujourd’hui les structures qui  doivent faciliter les participations des habitants au débat public sont ou tétanisée (Conseil Local de Développement Durable, ESCDD, …) ou fragilisées financièrement (Ecologie au Quotidien, …). Il faut arrêter ce grand gaspillage de l’énergie des femmes et  hommes  de ce territoire. La désillusion peut mener à l’exaspération.
5- Marco Panseri : Mr Didier Jouve n’est pas connu ?
C.V. : Ne tombons pas dans l'hagiographie ni la personnalisation. Mais dans notre système électoral, la Maire a énormément de pouvoir. Tant dans la vision des transformations, qu’au quotidien et surtout dans ces méthodes et qualités démocratiques.   Ici il y a une équipe de 27 candidats. Didier Jouve (59 ans), est né à Lyon, a grandi à Grenoble. Il habite en Vallée de la Drome depuis 27 ans et Die, au Hameau Plat, depuis 7 ans. Diplômé de Sciences Politiques en 1976, un DESS urbanisme aménagement en 1991, il est ingénieur en chef de la fonction publique territoriale à Crest avec comme spécialités la gestion des rivières, l’environnement, l’énergie, le logement, l’urbanisme,  les maîtrises d’ouvrage. Il s’engage en  politique chez les écologistes en 1972. Lecteur de la gueule ouverte, manifestant de Malville 76 et 77, confronté à la violence d’Etat, il acquiert la conviction qu’il faut entrer dans le champ politique et en 1979  il est membre fondateur du mouvement d’écologie politique (MEP) qui  avec d’autres donnera naissance en 2004 aux Verts. En externes il a défendu l’écologie dans sept élections : Quatre élections municipales, dont une comme tête de liste (83, 95, 2001, 2008),  deux élections régionales (1992,2004), et une législative (1997), municipale 2008 et cantonale 2012 à Die.
En interne il a été  membre du Collège exécutif des Verts de 1998 à 2000, du CNIR, Membre fondateur d’Europe Ecologie en juin 2008 et membre du premier comité de campagne, administrateur de l’association Europe Ecologie. Dans la campagne  de 2004 il est chargé de la négociation du programme de second tour avec le PS, PC, PRG et élu 3ème Vice Président de la Région Rhône Alpes Chargé de l’aménagement du territoire et du développement durable. Il  lui est arrivé de présider l’assemblée plénière Rhône-Alpes à la place de Jean Jack Queyranne. Actuellement, il est président de la commission finance du Conseil régional Rhône-alpes.  Il est aussi chef  de projet du Grand Projet Rhône-Alpes Biovallée de la Drôme. Malgré sa position  de minoritaires dans la majorité. (4 Vice-présidents sur 20)  il a changé les politiques dont il avait la charge : les contrats entre la région et les territoires (80 millions d’euros par an) doivent être désormais fléchés Agendas 21 et Plans Climat. Toutes les actions doivent être utiles, renforcer la solidarité, respecter l’environnement et être issues de processus  démocratiques. 46 conseils locaux de développement dont l’avis est impératif ont été créés et sont financés pour leur fonctionnement. Les critères du développement durable sont  intégrés dans la plupart des politiques régionales, 400 salariés de la Région ont été formés, les orientations d’aménagement et de développement durable du territoire ont été publiées, la prospective Rhône Alpes 21  a mobilisé plus de 2000 personnes en Rhône-Alpes, plusieurs centaines d’actions concrètes sont proposées. Il a mis également mis en place le plan Rhône, l’itinéraire cyclable du Léman à la mer (420 KM) ,  les assises nationales du développement durable, le soutien au développement de 120 AMAP (fermes de proximité) et  à plus  de 100 réalisations de développement durable. Il  intervient fortement dans l’exécutif, utilise  son droit de veto  sur des opérations anti-écologiques et s’oppose parfois, y compris publiquement, sur certains points essentiels comme les nano technologies, le nucléaire, l’autoroute A45, ou plus récemment le financement des jeux olympiques. Convaincu qu’il est nécessaire de combiner radicalité et réformisme, respect de nos  contrats et expression de nos convictions, il pratique la négociation,  la construction collective,  sans céder sur l’essentiel. L’expérience d’un mandat très actif au cœur de l’exécutif régional, la connaissance intime de l’administration et une idée très précise des pièges, enjeux, mécanismes  et possibilités d’agir lui sont reconnu par tous. Et en plus il ne veut pas se représenter à la Région pour se consacrer totalement à Die. Contrairement à la rumeur je pense que c’est le plus connu des 4 candidats à Die ce jour. Il est le seul à pouvoir contribuer à un rassemblement pour le deuxième tour.  Il a démontré ses capacités à conduire les affaires publiques avec des solutions nouvelles, efficaces,  en étant à l’écoute. Il a une équipe qui a démonter qu’elle sait travailler ensemble, positive, rassembleuse, compétente, et aussi fort sympathique, ce qui ne nuit pas, qui connaît la ville et le Diois au quotidien. L’important est  la réussite de Die. Si les électeurs décident de le mettre en tête de la gauche, il est le seul à pouvoir changer l’avenir de Die et du Diois. C’est le seul vote utile.
6- Marco Panseri : Et pour le deuxième tour ?
Je n’ai rien à dire pour l’instant. Ce sont les électeurs qui décideront. La campagne électorale officielle s’achève le samedi 22 mars 2014 à minuit. Pour le second tour, elle s’ouvre le lundi 24 mars 2014 et se termine le 29 mars 2014 à minuit. Le dépôt doit se faire à partir du lundi 24 mars 2014 et jusqu’au mardi 25 mars 2014 à 18 heures, aux heures d’ouverture du service chargé de recevoir les candidatures. C’est durant cette période que les moyens de propagande sont le plus strictement réglementés. Il est également interdit de diffuser de nouveaux messages à caractère de propagande électorale sur les sites la veille et le jour du scrutin, donc les 22 et 23 mars puis les 29 et 30 mars. Le site non modifié peut cependant rester en ligne. Attention donc à la juste attitude d’un média.
MCD
Un première interview avait eu lieu le 16 févier, à trouver sur :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire