Eric Piolle conquiert Grenoble, vague bleue sur le
département : Eric Piolle sera le nouveau maire de Grenoble.
Résultats municipales à Grenoble : les écolos
prennent la mairie au PS
A 41 ans, Eric Piolle
permet à Europe Ecologie-les Verts de remporter la majorité dans une ville de
160 000 habitants. | (AFP/Jean-Pierre Clatot.)
Les écologistes triomphent
à Grenoble (Isère). Leur candidat Éric Piolle, tête de liste EELV-Parti de
gauche l'a emporté haut la main devant le candidat PS Jérôme Safar, qui a refusé
de s'allier avec lui cette semaine.
A 41 ans, cet écologiste
au physique de gendre idéal devient ainsi le premier maire vert d'une des vingt
plus grandes villes de France.
Eric Piolle a confirmé son avance du premier tour, devançant de plus de 6.000 voix (40,03%) le socialiste Jérôme Safar (27,45%), successeur désigné du maire sortant Michel Destot. A droite, l'UMP Matthieu Chamussy est arrivé troisième avec 23,99% des voix. Le FN, aussi en lice pour le second tour, a obtenu 8,53% des suffrages.
Devant une large foule réunie sur le parvis du musée de Grenoble dimanche soir, visiblement ému, Éric Piolle a dit avoir «conscience d'être regardé, d'être attendu».«Nous avons maintenant l'immense responsabilité de faire de Grenoble la première grande ville à s'engager vraiment dans la transition sociale et écologique», a-t-il dit, sous des applaudissements nourris.
Il a aussi regretté une nouvelle fois que Jérôme Safar ait refusé sa main tendue. «Je le répète ce soir, la porte du rassemblement est ouverte à tous les socialistes de bonne volonté pour avancer ensemble», a-t-il ajouté en appelant à la «réconciliation».
Eric Piolle a confirmé son avance du premier tour, devançant de plus de 6.000 voix (40,03%) le socialiste Jérôme Safar (27,45%), successeur désigné du maire sortant Michel Destot. A droite, l'UMP Matthieu Chamussy est arrivé troisième avec 23,99% des voix. Le FN, aussi en lice pour le second tour, a obtenu 8,53% des suffrages.
Devant une large foule réunie sur le parvis du musée de Grenoble dimanche soir, visiblement ému, Éric Piolle a dit avoir «conscience d'être regardé, d'être attendu».«Nous avons maintenant l'immense responsabilité de faire de Grenoble la première grande ville à s'engager vraiment dans la transition sociale et écologique», a-t-il dit, sous des applaudissements nourris.
Il a aussi regretté une nouvelle fois que Jérôme Safar ait refusé sa main tendue. «Je le répète ce soir, la porte du rassemblement est ouverte à tous les socialistes de bonne volonté pour avancer ensemble», a-t-il ajouté en appelant à la «réconciliation».
Qui aurait dit qu’un jour, Vizille, berceau de la
Révolution française détenu par la gauche depuis… un siècle, basculerait dans
l’opposition avec Jean-Claude Bizec (55,53 %) ?
Qui aurait prédit que,
depuis la fusion des communes de Bourgoin et de Jallieu en 1967,
Bourgoin-Jallieu devrait attendre 2014 pour que son cinquième maire, Vincent
Chriqui, relevât de la droite républicaine ?
Qui aurait misé il y a
quelques années sur le passage à droite du Péage-de-Roussillon, bastion de la
gauche nord-iséroise, fût-ce au prix d’une guerre fratricide ?
Si l’on ajoute à cela la
victoire – nette et sans bavure ! – de l’UMP Julien Polat à Voiron aux dépens
du maire socialiste sortant Roland Revil, on aura un aperçu de l’ampleur de
cette vague bleue.
D’autant que, malgré sa
mise en examen pour prise illégale d’intérêts et une campagne pour le moins…
“tendue”, l’UMP Marie-Christine Tardy devient le premier maire de Meylan à
entamer un troisième mandat !
Les électeurs préfèrent les projets aux peurs en
tout genre
A contrario, Grenoble – et
son agglomération… – aura joué sa partition, amplifiant le mouvement enregistré
par l’écologiste Éric Piolle la semaine dernière, qui triomphe de façon
cinglante du va-tout du socialiste Jérôme Safar, devenu divers gauche pour
avoir décidé de se maintenir contre l’avis de ses instances nationales.
Avait-il, comme Matthieu
Chamussy, agité le chiffon rouge – pardon, vert… – des dangers économiques,
sportifs et culturels censés accompagner l’éventuelle élection d’Éric Piolle et
des siens ?
Les Grenoblois n’ont
visiblement pas apprécié – pas plus en tout cas que les Français, qui devaient
s’attendre, après le 10 mai 1981, à voir défiler les chars soviétiques sur les
Champs-Élysées…
Président de la fédération
de l’Isère de l’UMP, Jean-Claude Peyrin avait beau s’inquiéter – « c’est
peut-être la dernière fois que je viens à la préfecture en voiture » –,
l’argument semble s’être montré particulièrement contre-productif.
Et pour couronner le tout,
Eybens a porté Francie Mégevand à sa tête, une ancienne adjointe (divers
gauche) de Marc Baïetto, maire (PS) depuis… 1983 et président de la Métro…
battu à plate couture !
Outre la commune de
Grenoble – où Alain Carignon n’effectuera pas son retour… –, c’est donc la
métropole qui va voir le jour le 1er janvier 2015 qui accède également au
statut de nouveau laboratoire.
Et quoi de plus logique à Grenoble, où le PS paye
sans doute le prix d’une institutionnalisation contraire à la tradition locale.
Car qui connaissait, avant
1965, Hubert Dubedout – qui ne deviendra socialiste que bien plus tard… – et
ses Groupes d’action municipaux (GAM) ?
Les deux derniers
enseignements résident sans doute dans la surprenante résistance des trois
(importantes…) municipalités conduites par un communiste.
Si, à Échirolles, Renzo
Sulli se succède sans surprise à lui-même, l’accès au pouvoir de David Queiros
à Saint-Martin-d’Hères et de Jean-Paul Trovero à Fontaine déjoue bon nombre de
pronostics.
Reste que, et c’est là le
dernier point, le Front national y réalise des scores plus qu’appréciables,
devenant même la deuxième force politique d’Échirolles, conduite par le (très…)
jeune Alexis Jolly.
En appelant à la
refondation du PS, Jérôme Safar ne pouvait faire preuve de plus de lucidité, au
moment même où Éric Piolle continuait de « tendre la main à tous les
socialistes et humanistes de bonne volonté »…
Philippe GONNET
Grand Chelem pour la droite dans la Drôme
Nicolas Daragon, candidat
UMP a été élu à Valence avec près de 54% des voix. Dans la Drôme la gauche est
sonnée. Après Montélimar restée aux mains de l’UDI Franck Reynier, Valence,
Romans et Bourg-lès-Valence sont passées à droite ce dimanche soir.
A Valence, l’UMP Nicolas Daragon a donc battu le maire PS sortant Alain Maurice (53,54% contre 40,35%), le FN représenté par Richard Fritz qui siègera au conseil municipal s’effondrant en passant de 11% au premier tour à 6,11% au second. C’est donc le retour de la droite à Valence après un mandat du PS Alain Maurice qui avait lui-même succédé en 2008 à l’UMP Léna Balsan.
A Romans, la candidate soutenue par l’UMP (elle ne l’était pas au premier tour), Marie-Hélène Thoraval vient de rendre la ville à la droite battant le socialiste Philippe Dresin (46,30% contre 42,79%). Il y avait 37 ans que la droite n’était plus à la tête de la ville de Romans.
A Bourg-lès-Valence, le basculement à droite est un véritable séisme. La ville n’avait en effet jamais été gérée par la droite. Ce sera désormais le cas puisque l’UMP Marlène Mourier a battu le premier adjoint sortant et candidat PS Wilfrid Pailhès (50,92% contre 49,08%). Wilfrid Pailhès partait pourtant favori comme dauphin du maire PS sortant, le sénateur Bernard Piras qui ne se représentait pas.
A Livron, le maire PS Daniel Jarjat est battu par l’UDI Olivier Bernard sur un score net (55,08 contre 44,92).
La gauche résiste néanmoins à Bourg-de-Péage où la députée-maire Nathalie Niéson a été réélue au premier tour. A Saint-Paul-Trois-Châteaux, le maire sortant Jean-Michel Catelinois (PS) l'emporte par 53,6 % face à l'UMP Fabien Limonta 46,4 %. A Chabeuil près de Valence le maire sortant PS Pascal Pertusa est réélu avec 54,5% des voix.
A noter aussi qu’à Pierrelatte Marie-Pierre Mouton (UMP), fille de Jean Mouton, ancien maire de la ville, l'emporte avec 60,14 % des voix, devant le candidat FN/RBM 25,94 % et la liste de gauche 13,92 %.
Un grand chelem de la droite qui va aussi remettre en cause la gouvernance de l’agglo Valence-Romans sud Rhône-Alpes présidée par le maire PS de Valence Alain Maurice battu ce dimanche soir.
A Valence, l’UMP Nicolas Daragon a donc battu le maire PS sortant Alain Maurice (53,54% contre 40,35%), le FN représenté par Richard Fritz qui siègera au conseil municipal s’effondrant en passant de 11% au premier tour à 6,11% au second. C’est donc le retour de la droite à Valence après un mandat du PS Alain Maurice qui avait lui-même succédé en 2008 à l’UMP Léna Balsan.
A Romans, la candidate soutenue par l’UMP (elle ne l’était pas au premier tour), Marie-Hélène Thoraval vient de rendre la ville à la droite battant le socialiste Philippe Dresin (46,30% contre 42,79%). Il y avait 37 ans que la droite n’était plus à la tête de la ville de Romans.
A Bourg-lès-Valence, le basculement à droite est un véritable séisme. La ville n’avait en effet jamais été gérée par la droite. Ce sera désormais le cas puisque l’UMP Marlène Mourier a battu le premier adjoint sortant et candidat PS Wilfrid Pailhès (50,92% contre 49,08%). Wilfrid Pailhès partait pourtant favori comme dauphin du maire PS sortant, le sénateur Bernard Piras qui ne se représentait pas.
A Livron, le maire PS Daniel Jarjat est battu par l’UDI Olivier Bernard sur un score net (55,08 contre 44,92).
La gauche résiste néanmoins à Bourg-de-Péage où la députée-maire Nathalie Niéson a été réélue au premier tour. A Saint-Paul-Trois-Châteaux, le maire sortant Jean-Michel Catelinois (PS) l'emporte par 53,6 % face à l'UMP Fabien Limonta 46,4 %. A Chabeuil près de Valence le maire sortant PS Pascal Pertusa est réélu avec 54,5% des voix.
A noter aussi qu’à Pierrelatte Marie-Pierre Mouton (UMP), fille de Jean Mouton, ancien maire de la ville, l'emporte avec 60,14 % des voix, devant le candidat FN/RBM 25,94 % et la liste de gauche 13,92 %.
Un grand chelem de la droite qui va aussi remettre en cause la gouvernance de l’agglo Valence-Romans sud Rhône-Alpes présidée par le maire PS de Valence Alain Maurice battu ce dimanche soir.
D.L.
Résultats du Second tour
ÉLU Eric PIOLLE Europe-Ecologie-Les verts : 40.02
%
Jérôme SAFAR Union de la gauche : 27.45 %
Matthieu CHAMUSSY Union de la droite : 23.99 %
Mireille D'ORNANO Front national : 8.52 %
Inscrits 84819
Abstentions 34730 (40.95%)
Votants 50089 (59.05%)
Blancs et nuls 928 (1.09%)
Exprimés 49161 (57.96%)
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