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samedi 20 juillet 2013

Décès de Henri Alleg...



Décès d’Henri Alleg - Hommage à ses combats et ses engagements : Harry Salem dit Henri Alleg, né le 20 juillet 1921 à Londres, mort le 17 juillet 2013 à Paris.
Né à Londres de parents juifs russo-polonais, Henri Alleg s’installe en Algérie en provenance de Paris en 1939, et milite au sein du Parti communiste algérien, il est un journaliste franco-algérien, ancien directeur d’Alger Républicain.
En 1946, il épouse Gilberte Serfaty qui deviendra comme lui une ardente militante communiste. En 1951, il devient directeur du quotidien Alger républicain. Il entre dans la clandestinité en 1955, date d’interdiction du journal en Algérie. Il continue cependant à transmettre des articles en France.
Il est arrêté le 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10e D.P, au domicile de Maurice Audin, son ami, arrêté la veille et qui sera torturé à mort. Il est séquestré un mois à El-Biar, où il est torturé lors de plusieurs séances, puis subit un interrogatoire mené après une injection de penthotal, utilisé comme « sérum de vérité ».
Il est ensuite transféré au camp de Lodi (Draa Essamar Wilaya de Médéa) où il reste un mois, puis à Barberousse, la prison civile d’Alger.
En prison, il écrit "La Question", dissimulant les pages écrites et les transmettant à ses avocats. Dans "La Question", il raconte sa période de détention et les sévices qu’il y subit en pleine guerre d’Algérie.
Tout d’abord publié en France aux Éditions de Minuit, l’ouvrage est immédiatement interdit. Nils Andersson le réédite en Suisse, quatorze jours après l’interdiction en France de mars 1958. Malgré son interdiction en France, ce livre contribue considérablement à révéler le phénomène de la torture en Algérie. Sa diffusion clandestine s’élève à 150 000 exemplaires. Trois ans après son arrestation, il est inculpé d’« atteinte à la sûreté extérieure de l’État » et de « reconstitution de ligue dissoute » et condamné à 10 ans de prison. Transféré en France, il est incarcéré à la prison de Rennes. Profitant d’un séjour dans un hôpital, il s’évade. Aidé par des militants communistes, il rejoint la Tchécoslovaquie.
Il revient en France après les accords d’Évian, puis en Algérie où il participe à la renaissance du journal Alger Républicain. « Persona non grata » en Algérie à la suite du coup d’État de Houari Boumédiène, il se réinstalle en France en 1965.
Le film documentaire de Jean-Pierre Lledo "Un rêve algérien" retrace son retour, 40 ans plus tard dans une Algérie qui l’accueille à bras ouverts et où il retrouve avec bonheur ses anciens compagnons.
...Où que tu ailles désormais, bon voyage dans l’éternité et merci pour tout...
ŒUVRES :
- La Question, Lausanne, E. La Cité, 1958 ; Paris, Les Éditions de Minuit, Alger, Éditions Rahma, 1992. (ISBN 2-7073-0175-2).
- Mémoire algérienne : Souvenirs de luttes et d’espérances, Paris, Éditions Stock, 2005, 407 pp., 24 cm. (ISBN 2-234-05818-X).
- Prisonniers de guerre, Les Éditions de Minuit :
- La Guerre d’Algérie (en collaboration avec P. Haudiquet, J. de Bonis, H. J. Douzon, J. Freire, G. Alleg), 3 volumes ; Étoile rouge et Croissant vert ; SOS America ! ; La Grande Aventure d’Alger républicain (en collaboration avec A. Benzine et B. Khalfa) ; L’URSS et les Juifs ; Requiem pour l’Oncle Sam. Chez Messidor-Temps Actuels
- Le Siècle du Dragon ; Le Grand Bond en arrière. Aux Éditions Le Temps des cerises :
- Les Chemins de l’espérance. Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes -Retour sur La Question. Éditions Aden et Le Temps des cerises
Henri Alleg, figure de l’anticolonialisme
La Ligue des droits de l’Homme rend hommage à la mémoire d’Henri Alleg, décédé le 17 juillet 2013. Militant, au Parti communiste algérien, figure emblématique de la lutte anticoloniale, journaliste engagé, Henri Alleg restera l’homme de La Question, ouvrage par lequel il établit, après l’avoir subi, l’usage systématique de la torture par l’armée française en Algérie.
Arrêté le 12 juin 1957, au domicile de Maurice Audin, qui mourra quelques jours après sous la torture, il en est victime pendant plusieurs semaines à El Biar, en Algérie. Transféré à la prison de Barberousse, il trouvera la force de témoigner pour que nul ne puisse dire qu’il ne savait pas. Dans son œuvre, publiée en 1958 par les éditions de Minuit et immédiatement censurée, Henri Alleg décrit les sévices subis tels que la gégène, la noyade, les brûlures, auxquels s’ajoutent les menaces contre ses proches. Ce récit de l’horreur quotidienne commise au nom de l’Etat français en Algérie a contribué à une double prise de conscience : sur la nature du colonialisme, et sur celle de la torture. La Ligue des droits de l’Homme adresse ses condoléances à ses enfants et ses proches.
http://www.ldh-france.org/
Ligue des droits de l'Homme
Délégation Régionale Rhône-Alpes de la Ligue des Droits de l'Homme.
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Section Dioise
Chastel et Bassette
26150 Die

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