Les grands travaux d’électrification de la ligne
ferroviaire Grenoble/Valence devraient se terminer en décembre prochain, soit
un an après leur début. Les voyageurs n’emprunteront alors plus les bus de
substitution, mais bien des trains -1-.
Yves Gimbert, président de
l’Association des usagers de la ligne Grenoble/Valence (ASULGV), a suivi depuis
le début le déroulé précis du chantier. « Ce manque d’articulation est
incroyable ! »
Et alors que se tenait
récemment à Tullins le comité de ligne (le point d’étape rassemblant la Région,
Réseau Ferré de France, la SNCF et les usagers), il en est ressorti pour le
moins dubitatif.
Mais avant les plaintes,
il veut faire noter quelques points positifs : « La ponctualité des cars, que
ce soit en gare de Moirans ou en gare de Grenoble, est remarquable. Même en
heure de pointe, on peut vraiment dire que cela se passe bien. Nous avons aussi
demandé à la SNCF les résultats de son étude sur l’évaporation de la clientèle,
depuis qu’il faut monter dans des cars. Et en regardant les résultats, on
s’aperçoit qu’on oscille souvent à -30 % de fréquentation. Ce qui, selon
la SNCF, est habituel.
En revanche, deux chiffres
sont à retenir : la ligne Vinay/Grenoble est celle qui est la plus impactée en
pourcentage avec -50 % de voyageurs, car le temps de parcours est très
allongé par rapport au train.
Le plus gros échec est
celui de la ligne Tullins/Grenoble, en terme de nombre de voyageurs ayant
refusé la substitution : environ 163 usagers sur 431. La principale raison de
cet échec vient du fait de la proximité de Tullins de la gare de Moirans et du
temps que fait perdre la correspondance. À l’heure où la Région discute
d’éventuels dispositifs de rabattage vers les grandes gares pour alléger le
nombre d’arrêts, il faut peut-être réfléchir à cela. »
Mais ce qui chiffonne le
plus l’ASULGV est un autre point rendu public lors de ce comité de ligne. «
Nous, usagers, avons et allons encore subir une longue période de travaux sur cette
ligne. On aurait pu donc s’attendre à des améliorations. Or, dans la grille de
prévision des horaires 2014, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de changement par
rapport à la grille 2012. Et surtout il n’y a pas eu “le” changement le plus
important. Le premier train du matin, dans le sens Grenoble/Valence TGV, loupe
les premières correspondances avec les TGV vers Paris et Marseille. Ce manque
d’articulation est incroyable !
Par ailleurs, la Région et
la SNCF ont annoncé lors de ce comité de ligne que nous continuerons de rouler
en thermique ou en diesel, et ce pour une durée d’un an ! On se demande donc à
quoi ont servi l’électrification et tous les travaux qu’on supporte, si les
horaires et les fréquences n’ont pas été améliorés et si on n’a toujours pas de
trains roulant à l’électrique ? »
Ève MOULINIER
1- À supprimer la pollution lié au
diesel ainsi qu'a diminuer le bruit de la motrice.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire