De Rio à Die, qui peut sauver la planète?
Au TOD de l’Ecologie au
Quotidien, la dernière réunion est revenue sur l'échec du sommet Rio+20...Retour
sur terre…
Ambiance morose ce mardi
30 octobre après-midi à Die : sous la pluie revenue en force, les débats du
dernier Tchatche-Ouverte-Dialoguée (les TOD mensuelles), retranché dans la
salle municipale de Die, revenaient sur l’échec du sommet Rio+20. En juin
dernier, les vingt ans du premier sommet de la Terre devaient être un moment
marquant dans l’histoire de l’écologie. Il n’en fut rien.
Diplomatie consensuelle molle à la brésilienne…
La faute aux chefs d’Etat
peu nombreux à avoir fait le déplacement au Brésil? Même si leur présence n’est
souvent que symbolique, force est de constater qu’ils n’étaient pas nombreux à
vouloir s’afficher comme des défenseurs de l’environnement à quelques mois
d’échéances électorales dans leur pays, comme Barack Obama, et quelques jours
après le sommet du G20 de Los Cabos. «Certains ont pensé qu’il ne sortirait pas
grand-chose du sommet et ont préféré ne pas venir pour ne pas endosser la
responsabilité d’un échec», estime Marie-Hélène Aubert, conseillère pour les
négociations Climat et environnement à la Présidence de la République, qui
vante la présence de François Hollande à Rio. On passe sur le fait que la
ministre de l’Ecologie de l’époque, Nicole Bricq, se soit au même moment fait
limoger du gouvernement après avoir montré sa réticence à accorder des permis
de prospection pétrolière au large de la Guyane. La France était à Rio.
Mais les pays européens et
les vieilles puissances avaient-elle encore la main sur les négociations ?
«Quand l’Europe est arrivée avec le thème de l’économie verte, cela a provoqué
une débandade dans les pays du Sud : ils entendaient marchandisation, multinationales,
vendre la nature pour la sauver», juge pour sa part Claude Veyret, rédacteur en
chef de MédiasCitoyensDiois. Sans oublier que désormais, les pays
émergents, Brésil, Inde, Chine et Russie, ont la capacité à imposer leurs
points de vue. «Le sommet avait lieu au Brésil et représentait un enjeu
considérable pour Dilma Rousseff : montrer aux yeux du monde que son pays était
ancré dans le progrès et la croissance». Quitte a employer des moyens peu
diplomatiques: «La présidence brésilienne avait à cœur que ça ne finisse pas en
eau de boudin, raconte Hélène Bernard. Du coup, après des jours de
négociations, le Brésil a mis un texte sur la table, dans lequel il avait
enlevé tout ce qui était conflictuel, et c’était à prendre ou à laisser».
Et toi, tu fais quoi sur ton territoire?
De cet accord a minima, on
a pu se réjouir de quelques minces avancées. Mais la plupart des participants
au sommet de Rio en sont partis avec la gueule de bois. Alors à Die ce
mardi, on cherchait comment faire pour que l’environnement redevienne une
préoccupation politique au sens large et citoyen, car l’Association qui porte
le Festival « Les Rencontres l’Ecologie au Quotidien » ne s’intéresse
pas, ni de près ni de loin à la politique. «Des entités régionales se forment
partout dans le monde, à l’image de l’Union européenne, et gèrent des aires
géographiques qui ont des problématiques communes, rappelle Claude Veyret. Il y
a aussi les collectivités locales, les villes qui sont actives dans des réseaux
internationaux, des régions, etc. On passe d’un système pyramidal à quelque
chose de plus transversal et horizontal».
Et même à Rio, on a bien
vu que ceux qui agissaient au quotidien pour l’environnement n’étaient pas ceux
qui étaient présents au centre de conférences. Des associations rassemblées au
Sommet des peuples aux entreprises qui travaillent en commerce équitable avec
les seringueiros d’Amazonie, en passant par les favelas qui se reconvertissent
dans l’éco-tourisme, les solutions sont multiples et bien souvent plus efficaces
que les grands discours. Et si Rio+20 avait finalement été le sommet du «Penser
global, agir local»? Les participants à la Tchatche-Ouverte-Dialoguée de Die pourront
rentrer chez eux en se demandant ce qu’ils peuvent maintenant faire eux pour la
planète, à leur échelle. Mon local n’est pas bocal…
Albert Idelon
26420 La Chapelle
en Vercors
Voir leur site et leur programme de Janvier-février
2013
Courriel
: ecologieauquotidien.die@gmail.com
Les 11èmes Rencontres de
A Die et en Biovallée
de la Drôme (26)
Du 25 janvier au 04
février 2013
Les Utopies en
Marche
Conférences/Débats/Films/Expositions/Ateliers
Spectacles/Visites de Sites/Soirées Conviviales
Les 3 Ecologies : personnelle,
sociale et environnementale : Territoires en Transition, Préserver la Forêt,
Biodiversité, L’Eau, Danger des Gaz de Schiste, Sortir du Nucléaire, Se soigner
Autrement, Psychiatrie Citoyenne, Quelle BioVallée voulons-nous ?,
Toxicité des OGM, Action Non-Violente, Collectifs Citoyens, Santé et
Alimentation, Pour un Revenu d’Existence, Monnaies Locales, Centre de Soins
Palliatifs Alternatifs, Solidarité Paysanne, Fabriquer une Eolienne,
Permaculture, Communautés de Travail et de Vie, Les Indignés, Les Abeilles,
Adolescence Autrement, Protéger les Haies, Transformation
Personnelle/Transformation Sociale, Relation Nord/Sud, Toilettes Sèches,
Démonstration d’Eco-Construction, Mobilité et Habitat léger, Eduquer Autrement,
Véhicules Partagés, Résister, c’est Créer, Les Artisans du Changement, Quelle
Paysannerie ?, Les Monnaies Locales, Eco-Habiter, Epargne Solidaire,
Intelligence Collective, Renouveler la Démocratie…
Intervenants : Jean-Marie Pelt,
Marie-Noëlle Besançon, Miguel Bénasayag, Etienne Chouard, Michèle Rivasi, Les
Désobeissants, Tripalium, Pistil, Les Amanins, l’Ecole de la Nature et des
Savoirs, Les Invités au Festin, Survie
26/07, LPO-Drôme, Bal Folk, Maison de fin de Vie de
Gardane, Isabelle Filliozat, Negawatt, Solagro et Afterres, CCFD, François
Plassard, La Colombine, Francis
Hallé, Marinaleda et la CEN, Communautés
de travail Ardelaine, Ambiance bois et
Viel Audon, Uranium au Niger avec
Survie, Une journée d’expérimentation de l’Ecoconstruction, Chanqueyras écohameau
, Fabrice Nicolino, ESS et monnaies
locales, forums ouverts sur la Coopération, Biovallée en Transition, etc…
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