11 èmes Rencontres
de l'Ecologie au Quotidien 2013
« Les
Utopies en Marche… »
Dans la Vallée de la Drôme du 20 janvier
au 8 février 2013.
Livron, Grâne, La Roche sur Grâne, Eurre, Crest,
Gigors et Lozeron, Cobonne, Eygluy-Escoulin, Aoust sur Sye, Espenel, Die, Saint
Roman en Diois, Luc en Diois, Saillans,
Châtillon en Diois, La Motte Chalancon , Val Maravel, Bellegarde en Diois,
Baurrières, Montmaur en Diois, Vercheny et Sainte Croix.
Une utopie incarnée.
Selon la définition
officielle des dictionnaires, l’utopie est la réalisation de la société idéale.
Ce qui, dans l’esprit des hommes depuis l’aube de la civilisation jusqu’à nos
jours, est demeuré un rêve qualifié d’impossible. Rêver de vivre en paix sur
terre et de se partager équitablement entre tous les richesses, est sans doute
la plus ancienne utopie que l’homme n’ait jamais caressée. L'inspiration de toute entreprise utopiste provient d'un
mécontentement envers la société existante. La perception de l'injustice ou de
la misère humaine amène le philosophe comme le citoyen à imaginer une forme
d'organisation qui puisse éliminer les causes de ces maux. A l’aube de
ce 21ième siècle, une nouvelle utopie a plus que jamais droit de
cité dans un monde en perte d’équilibre, et rêver du jour ou une utopie peut devenir la réalité de
demain.
Utopiste ?
"La sortie du capitalisme a déjà
commencé", titrait André Gorz
en septembre 2007, un mois avant sa mort. Pourtant ce système règne aujourd'hui
sur la politique, en imposant une culture englobante et mondialisée. Pour construire, il faut préalablement déconstruire.
Déconstruire l'idéologie productiviste dominante et ses trois principaux
dogmes : la croissance comme solution miracle à nos maux économiques, la
consommation comme seul critère d'épanouissement personnel et la centralité de
la valeur travail comme seule organisation de la vie sociale.
Pour nous, le combat
contre ces trois principales aliénations permet ensuite d'imaginer la société
dans laquelle nous voulons vivre et les modalités concrètes d'un véritable
alter développement. S'il semble plus nécessaire que jamais de réinventer un
nouvel idéal, il faut aussi être capable de le porter concrètement. C'est ce
que nous faisons sur la base d'orientations par lesquelles nous nous situons
bien souvent à contre courant des idées reçues, y compris à gauche. A travers
notre approche de l'écologie, notre vision altermondialiste et notre conception
élargie des droits fondamentaux, nous exposons dans ce livre notre projet de
société en avançant, thèmes par thèmes, orientations et pistes d'actions.
Pour une nouvelle
civilisation (Edgar Morin)
Aujourd'hui nous sommes
inquiets. Inquiets parce que nous craignons que pour longtemps, trop longtemps,
le système néo-conservateur ne gouverne notre pays qu’au bénéfice de
quelques-uns tout en continuant d'accroître les inégalités et de peser de
manière insoutenable sur la planète. Mais surtout, nous craignons que les
résistances créatrices n'ait plus de projet à proposer à la société, qu'elle
n'ait plus rien à dire d'autre que de critiquer la dictature économique. Que les expérimentations sociales ne fassent
écoles. Envisageons un instant que " rénovation " et " modernité
" ne veuillent dire ni renoncement, ni régression de la pensée et de la
politique. Ayons l'audace de croire que il est possible de penser un projet de
société cohérent, fraternel et démocratique, crédible. Bref, capable de
redonner à la Société Civile sa capacité
de proposition et de transformation sociale.
« La bonté est le seul
investissement qui n’échoue jamais » Henri David Thoreau
Utopia :
p://www.mouvementutopia.org/blog/
Que faire ?
Les Rencontres de l’Ecologie… ce sont d’ abord des
Rencontres de la
diversité : Dans une utopie
réaliste…pour mieux vivre ensemble en nous enrichissant de nos diversités…
Voilà des mots qui peuvent
inspirer beaucoup de choses, donner lieu à bien des projets ; mais qui
peuvent aussi rester au stade de vœux pieux, de formules creuses, vides de
sens.
Pour nous, à Ecologie au
Quotidien, tout cela s’était un jour transformé en réalités concrètes ;
c’est à l’expérience que nous avons pu mesurer à la fois nos possibilités et
nos limites.
Mieux vivre ensemble en
nous enrichissant de nos diversités.
C’est effectivement ainsi
que l’on peut le mieux définir l’action qui nous a permis de co-construire les
Rencontres de Die depuis 12 ans.
Pendant 12 années, nous
avions essayé de vivre une utopie réaliste, nous tentions d’exercer l’art du compromis tout en évitant
de nous compromettre, nous mettions en pratique une éthique basée
principalement sur la solidarité, le partage des responsabilités et du pouvoir
et la passion de l’humanité.
Cela est pour nous une
période extraordinaire. En fait, nous sommes engagés, dés le départ, avec une
volonté clairement affichée, des valeurs qui ne se voulaient pas être de
simples slogans et qui se définissaient par quelques mots : la passion de
l’humanité, la mise en pratique de solidarités et de l’autogestion, la mise en
cause de l’ordre établi, l’action locale dans une vision globale ( et oui Edgar
Morin) avec, comme ligne directrice, de faire avec les autres et non pour les
autres ( Michel Séguier), dans le plein épanouissement de chaque individu, tout
en gardant le souci constant du bien collectif.
Telles sont les règles que nous avions fixées en
1999 -2000 et qui sont restées inscrites dans nos programmes successifs, ainsi
que dans nos actions quotidiennes (10 Rencontres et quelques 800 rendez vous et
1500 invités et conférenciers).
C’est ce que d’autres
appelaient « l’utopie réaliste » et c’est aussi en fonction de ces
valeurs, qu’avec toute l’équipe, nous avions construit des projets, que nous
avions réussi à nous donner les moyens, que nous avions mesuré régulièrement,
que nous avions pu apprécier nos possibilités et nos limites et que nous avions
essayé de pratiquer ce que j’appellerais
« l’art du compromis » sans pour autant être tentés par la
compromission.
L’utopie réaliste,
l’apprentissage de la démocratie du dialogue toujours en mouvement, telles
furent les premières pierres de l’association, telles sont les règles dont elle
ne s’est jamais départie.
Cela passe par des règles
du jeu très simples, mais concrètes et permanentes. Nous avons aussi réussi à
associer les élus et les citoyens intéressés par l’environnement en mettant en
place des partenariats permettant à des professionnels, des techniciens, des chercheurs, des citoyens et des élus de
se rencontrer et surtout, de se traiter d’égal à égal.
Régulièrement, nous
soumettions à la population nos grandes options lors d’assemblées générales
ouverte permettant d’exposer des projets, de recenser les observations, les
suggestions, voire les critiques et de prendre ainsi des décisions définitives
en toute connaissance de cause.
Nous avons mis en place de
multiples structures avec, à chaque fois, le même but, à savoir faire en sorte
que celles et ceux qui y participaient, devenaient acteurs de leur vie
quotidienne : Forum Ecohabiter 26, Journée de la Terre, Fête des Jardins..
Car pour nous, le lien
était beaucoup plus important que le bien.
Et, en définitive, nous
avions expérimenté au quotidien une autre manière d’animer le projet, de mieux vivre ensemble ou ce que le
dominicain Jean Cardonnel, appelle « la fraternologie ».
C’est à travers la manière de cheminer ensemble,
dont on assume ses responsabilités, que se mesure le décalage entre les bonnes
intentions et les faits.
Il est important de
souligner que toutes ces initiatives ont
permis la réalisation de différents projets avec le souci de sortir les
individus de leur isolement (en hiver), de leur redonner confiance par la
valorisation de leurs actes d’activité et de permettre à toutes et tous d’avoir d’une reconnaissance
sociale et personnelle.
Mais au-delà, le défi
était de répondre aux enjeux de la crise rurale, de rétablir la cohésion
sociale, de faciliter l’émergence de projets globaux et de favoriser la
participation des habitants tout autant que la préservation de notre
environnement. Ceci pouvait être rendu possible en reliant tout ce qui se
faisait au niveau de la vie associative, des rencontres interculturelles entre
Diois et Crestois… et en impulsant ensuite une nouvelle dynamique….C’est ainsi
que nous avons imaginé des rencontres multiples au cours desquelles les uns et
les autres pouvaient évoquer les problèmes d’ordre pratique, découvrir des enjeux partagés au travers de leurs
diversités d’opinion et trouver ainsi des lieux de parole et convivialité. Il
s’agit ni plus ni moins de redécouvrir l’usage de la démocratie, c’est-à-dire
de permettre à chacun de se prendre en charge et de devenir ainsi acteur de sa
vie en participant à la vie locale.
Au-delà des moyens, la
manière de réaliser ce lien est important, puisqu’elle cultive la notion de
coopérateur ludique (Patrick Viveret) et apprenait à chacun de traiter d’égal à
égal avec les autres dans le cadre d’une citoyenneté active.
En dehors de cela, nous
avons pris des initiatives dans le domaine de l’environnement, non seulement
pour le protéger et le défendre mais aussi pour le valoriser tout en évitant de
tomber dans le travers de l’intégrisme écologique.
Nous essayons également
d’impulser une politique socio-culturelle digne de ce nom. On nous a même
donner comme nom : « les Rencontres de l’Emancipation et de la
Citoyenneté » (Philippe Mérieu),
En d’autres termes, une culture impliquée dans la vie locale, avec une
dimension et une volonté d’ouverture vers le monde et les autres.
Au-delà des animations
dites « classiques » pour les jeunes et « les plus éloignés de
l’Ecologie », nous menons une réflexion constante sur la citoyenneté, on y
organise des soirées régulières destinées à promouvoir les associations
culturelles.
On y retrouve, par exemple, une volonté de rendre
notre territoire plus agréable, plus harmonieux voire accueillant. C’est ainsi que nous avons lancé la « Fête des Jardins » ou
« La journée de la Terre » où
nous avons tenté d’allier le passé au présent et à l’avenir.
Il faut aussi souligner les actions de
solidarité, en mettant en lien des associations s’ignorant et notamment les associations de la
Biovallée.
A cela, ajoutons que rien
n’est jamais acquis bien au contraire. Aujourd’hui plus qu’hier, nous nous
trouvons face à une société vide de sens. Et le projet Biovallée lui redonne
enfin un horizon partageable…
Ceci est le constat de nos
possibilités et doit nous inciter à poursuivre, améliorer le travail d’animation et de prévention que nous
réalisons encourager patiemment les
efforts. Mais il faut aller encore plus loin : Il faut créer ou recréer du lien entre les personnes. Créer des espaces pour réapprendre à se rencontrer,
à s’écouter, à s’aider…permettra peut-être à celles et ceux qui nous
entourent, à nous tous, de « mieux vivre ensemble »
Car dans un monde où
certains gèrent le superflu tandis que le plus grand nombre vit dans la pénurie
et l’exclusion, il est important
d’apprendre à celles et à ceux qui nous entourent à se serrer les coudes plutôt
que d’en jouer et d’opposer à la mondialisation du néo-libéralisme et du
capital un mondialisme de la solidarité.
C’est ainsi que nous avons
pu mesurer nos limites, certes, mais aussi nos possibilités d’action et que
nous vivons des expériences et des rencontres passionnantes. Nous avions tenté
constamment d’innover, nous n’avions pas hésité à être utopiques, atypiques, et
nous avions évité le piège du mimétisme (aucun évènement ne ressemble aux
Rencontres de Die).
Et c’est ainsi que nous
avons prouvé que la politique n’est pas l’affaire de quelques spécialistes,
mais celle de tout le monde et nos voix, les voix de nos concitoyennes et de
nos concitoyens ne doivent pas rester muettes. Si nos concitoyens le souhaitent, ils peuvent se faire entendre et se
relier les uns aux autres dans leur diversité.
Pour définir notre
démarche, on peut dire que nous avons peut-être appris à mieux vivre ensemble,
que nous nous sommes enrichis à travers les motivations des uns et des
autres ; que nous avons réussi à adhérer à un certain nombre de valeurs, d’idées et surtout à les mettre en
application. En fait, « nous avons essayé résolument, avec nos
possibilités, de faire avec les autres et pour les autres ». Le mot
« Rencontres… » et parfois plus pertinent que « …de
l’Ecologie ».
Vaste projet qui prouve
que partout on peut expérimenter une autre manière de vivre, à condition d’y
croire.
Ecologie au Quotidien le
06 juin 2012
"Lorsqu'un seul homme
rêve, ce n'est qu'un rêve. Mais si beaucoup d'hommes rêvent ensemble, c'est le
début d'une réalité"
F. Hundertwasser
Ecologie au Quotidien
Le Chastel 26150 DIE,
Rhône-Alpes, France
Tel
: 04 75 21 00 56
Courriel : ecologieauquotidien.die@gmail.com
« Réseau Diois Transition Biovallée de la
Drôme »
Vidéos des Rencontres
de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss
RépondreSupprimerQuand on sait que le Frond de Gauche, manipulé par le Parti Communiste de Die, s' est opposé à l' aide pour cette manifestation ( report régional) pour la ficher en l' air, on est terrifié de leur intolérance.
Cette manifestation ( la plus importante en Rhône -Alpes) qui attire entre 10 et 20 000 personnes dans le Diois fait parti du patrimione culturel et social.
Honte aux élus du Diois.
Albert Idelon
La Chapelle en Vercors