Pour l’égalité des femmes et des hommes, pour la
mixité des droits
C’est parce que l’égalité de fait a progressé entre les femmes et les hommes depuis les années 1970, grâce aux combats féministes, que les inégalités persistantes sont de plus en plus inacceptables. Plus on a de libertés et de droits, plus fortes sont les exigences d’égalité.
C’est parce que l’égalité de fait a progressé entre les femmes et les hommes depuis les années 1970, grâce aux combats féministes, que les inégalités persistantes sont de plus en plus inacceptables. Plus on a de libertés et de droits, plus fortes sont les exigences d’égalité.
Or l’écart reste immense
aujourd’hui entre une législation largement égalitaire et la situation réelle.
Les inégalités – le quart de salaire en moins pour les femmes – se maintiennent
et, pire, avec la crise économique, la pauvreté et la précarité féminines
augmentent : femmes chômeuses, retraitées pauvres, femmes à la rue, femmes
privées d’accès aux droits.
Simultanément, l’extrême droite, des
traditionalistes au Front national, soutenue par une partie de la droite
républicaine, agitent le fantasme
d’une prétendue théorie du genre pour renvoyer les femmes à un statut
d’inférieures, dans le cadre de la famille patriarcale. Elles stigmatisent
l’avortement, s’attaquent aux bibliothèques et à l’école publique, entendent
discriminer les homosexuels et, plus largement, les femmes et les étrangers.
Idées dangereuses que le Front national instille efficacement dans le débat
politique, en attendant les prochaines élections qui risquent de lui donner un
poids politique plus lourd.
Ces menaces se précisent
dans d’autres pays d’Europe. À l’occasion de cette journée internationale des
femmes, nous réaffirmons que nous sommes solidaires des femmes espagnoles qui
refusent massivement de se voir priver de leur droit à l’avortement.
De même nous sommes
solidaires de celles qui, de l’autre côté de la Méditerranée, se battent pour
séparer le politique du religieux et promouvoir l’égalité des droits dans les
constitutions de leurs pays.
Nous soutenons les mobilisations et initiatives
locales. Et nous attendons de
notre gouvernement une défense énergique et effective des droits des femmes. La
loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes comporte des avancées, mais
elles sont insuffisantes. Oui aux ABCD de l’égalité, oui à la réaffirmation par
la loi du droit à l’IVG ; non à l’abandon de la loi famille, aux
fermetures de maternités et de CIVG.
Nous voulons l’accès plein
et entier de toutes les femmes à leurs droits spécifiques. Nous voulons une
loi-cadre contre les violences faites aux femmes. Nous voulons une justice
sociale dont les moyens ne relèvent pas seulement du budget de l’Etat, mais
d’une véritable volonté politique.
Oui à une société ouverte,
où toutes et tous, sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’origine
ou de classe sociale jouiront des mêmes libertés et des mêmes droits.
La Ligue des droits de l’Homme s’engage avec force pour l’effectivité de
l’égalité entre les femmes et les hommes parce que lorsque les femmes luttent
pour leurs droits, c’est la société tout entière qui en bénéficie. Elle appelle
à la mobilisation de toutes et de tous, partout en France, pour manifester à
l’occasion de la journée internationale des femmes.
Claude Veyret
Délégué Diois de la
Ligue des Droits de l'Homme.
Ligue des droits de l'Homme
Ligue des droits de l'Homme
Section Dioise
Chastel et Bassette
26150 Die
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